Nous nous souhaitons le meilleur pour 2021…

Nous nous souhaitons le meilleur pour 2021…
Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Saint-Barnabé (VD), janvier-février 2021

Par Roger Mburente | Photo: Roger Mburente, Solène de Pury

«Le minuscule et invisible coronavirus nous a fait prendre conscience que ce qui se passe dans le monde nous concerne tous. Il a changé nos vies et notre monde au-delà de ce que les superpuissances ne pourraient jamais faire.» (Aloysius Ssekamatte, M.Afr.)

Qui aurait imaginé, il y a un an, que nous allions vivre tant de turbulences inédites : une tempête sanitaire, mais aussi une tempête économique, sociale et paroissiale ! Un véritable ouragan continue de déferler sur notre quotidien. Certaines de nos familles ont été touchées plus que les autres. 

Heureusement, il y a tant de solidarité et d’amitié !  Nous nous souhaitons une nouvelle année sans tumultes ! Pour 2021, l’unité et la complémentarité seront encore plus que nécessaires. Choisissons la confiance plutôt que la peur ! La prière nous soutient.

Notre rôle, aujourd’hui et demain, c’est de porter le gigantesque bazar qu’est notre monde, secoué par la Covid-19. Le désordre actuel, auquel n’échappent pas nos communautés, est comparable à celui de Capharnaüm. A l’époque de Jésus, Capharnaüm était une petite ville où se côtoyaient les pêcheurs galiléens non croyants et les juifs observants. Pour corser le tout, une garnison romaine s’était installée à côté de la ville. Or les Romains mangeaient du porc : ils étaient donc impurs et entraînaient dans leur sillage éleveurs de porcs et prostituées. Cette ville, peu recommandable, était un condensé des réalités de notre monde. Pourtant, c’est là que Jésus a choisi de résider. Il prêchait, enseignait et guérissait les blessés de la vie. Malgré le désordre qui y régnait, Jésus y était présent pour apporter la délivrance et l’amour de son Père.

Jésus, dans sa mission, a toujours impliqué les personnes qui venaient à Lui. Il disait : « Lève-toi, prends ton grabat et marche… » (Mc 2, 9). Il guidait, il soutenait, il accompagnait… et suscitait le dynamisme chez la personne, qui le suivait et devenait son messager. C’est cela « marcher avec ».

Cette pédagogie de Jésus me porte. C’est une pédagogie qui nous lance en avant, qui ne nous garde pas figés : elle nous éveille à la responsabilité des uns et des autres. Une pédagogie nécessaire et urgente dans nos communautés où nous cherchons souvent la vie facile, alors qu’elle ne le sera jamais !

Mes différentes expériences m’ont amené à avoir un regard sur les réalités du monde et de l’Eglise différent de celui de plusieurs personnes que je côtoie. Ayant vécu des contextes culturels et pédagogiques variés, mes observations peuvent surprendre ceux et celles que je rencontre. Ma foi n’est pas un alignement de certitudes ni de dogmes. Les jeunes m’ont appris à « former le cœur », comme le dit le pape François ; ils m’ont aidé à sortir des « traités » et m’ont ramené à l’essentiel, à avoir les pieds sur terre.

Ma gratitude va à toutes les personnes qui, à travers différents pays du monde, me portent : Dieu se manifeste à travers leurs prières et leurs attentions !

Je remets la rédaction de L’Essentiel à l’équipe pastorale. Un tout grand merci à toutes les personnes qui m’ont aidé à réaliser ce bulletin durant ces cinq dernières années !

Un merci particulier à Mesdames :

• Elisabeth Vorlet, pour ses réguliers et beaux articles ;

• Piroska Berchtold, pour ses belles photos ;

• Myriam Grandgirard, pour son dévouement et sa patience dans la mise en page du bulletin ;

• Béatrice Longchamp, pour la gestion des abonnements.

La chance qu’a la famille humaine, c’est que Dieu nous aime tous, chrétiens ou non. Et l’amour de Dieu n’est pas du domaine du mérite. Dieu nous aime gratuitement. Nous entrons dans la Nouvelle Année dynamisés par cet amour.

«Seigneur, montre-moi le chemin et prépare-moi à le suivre. Donne-moi la paix du cœur.» (Sainte Brigitte de Suède)