La connaissance comme antidote

La « confession de Saint-Pierre » est une chapelle de la basilique Saint-Pierre qui est, selon la tradition, édifiée sur le tombeau de l’apôtre Pierre.

Par Thierry Schelling | Photos : DR

En février 2022, le pape François écrit une lettre pour le bicentenaire de la naissance du grand archéologue de l’histoire des premiers temps chrétiens, de Rossi, rappelant que la connaissance de l’histoire de l’Eglise est le meilleur antidote contre les extrémismes de tous acabits, et qu’il est du devoir de Rome de préserver son histoire dans la pierre, innombrable et riche.

Catacombes et nécropoles

C’est Pie IX déjà qui avait senti l’importance de sauvegarder les catacombes romaines… C’est lui qui institua une commission d’archéologie sacrée pour prendre soin des lieux anciens liés aux chrétiens de Rome.

Parmi ces lieux, immanquablement, les catacombes et nécropoles, dont… la tombe de Pierre. 

Tombe de Pierre : acte 1

Des restes d’ossements humains et animaux, une inscription – un graffiti, plutôt – sont d’abord retrouvés en 1942. Pie XII les fait placer dans sa chambre,
en demandant le secret absolu… et de plus amples analyses !
Puis, c’est la découverte de la nécropole sous la basilique, par Kaas, utilisée les tout premiers siècles pour y enterrer aussi des chrétiens… Un journaliste « cafte », et Pie XII doit annoncer publiquement qu’« on a retrouvé la tombe de saint Pierre » alors même que la science n’a pas terminé ses investigations.

Tombe de Pierre : acte 2

En 1953, dans la même nécropole, un autre ensemble d’os est mis à jour, qui se révèlent être ceux d’un homme de 60-70 ans : serait-ce Pierre ? L’archéologue en chef pousse l’enquête plus loin et acquiert la conviction que les os sont bien d’un sexagénaire vieillissant…

En 1968, Paul VI annonce que les reliques sont bien celles de saint Pierre, « de manière convaincante ».

Tombe de Pierre : acte 3

C’est Paul VI qui, en 1968, pourra annoncer que ce sont les reliques de saint Pierre « de manière convaincante ».

Et depuis, l’ostension de ces ossements à la messe de clôture de l’année de la foi (2013) et le cadeau de fragments au patriarche Bartholomée de Constantinople, en signe d’espérance d’une union des deux Eglises (2019) font écho au chant grégorien « Pierre, tu es pierre… » !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Votre commentaire s’affichera après notre approbation. Les champs obligatoires sont marqués d’un *