Une belle messe communautaire à Bussy pour la rentrée pastorale
Deux cérémonies de confirmation dans notre paroisse
Bible au quotidien: le pardon dans l’épreuve du deuil
Pour l’Assomption, plusieurs célébrations en plein air
Reflets illustrés de la fête de la Saint-Laurent
Le curé Darius solennellement installé comme doyen de la Broye
Bienvenue à Fernando l’Argentin, aumônier en diaconie
Une association faîtière pour soutenir le Togo
Décembre 2024: «L’exégèse»
Plus vite, plus haut, plus fort… vraiment ?
Chaque mois, L’Essentiel propose à un ou une représentant(e) d’un diocèse suisse de s’exprimer sur un sujet de son choix. Fabienne Gapany, représentante de l’évêque pour la catéchèse et le catéchuménat du diocèse de LGF, est l’auteure de cette carte blanche.
Par Fabienne Gapany, représentante de l’évêque pour la catéchèse et le catéchuménat du diocèse de LGF
Photo : DR
Ecrire une « carte blanche » au cœur de l’été (délais éditoriaux obligent) est un exercice quelque peu ardu. La liesse olympique a convoqué le souvenir de saint Paul, champion de la métaphore sportive : effort, ténacité, endurance… en vue d’« une couronne qui ne se fane pas ». (1 Co 9, 25)
En ce 13 août, l’évangile (Mt 18, 1-5.10.12-14) s’invite comme partenaire de réflexion. La question que les disciples y posent est olympique : qui est le plus grand dans le royaume des Cieux ? Jésus répond en mettant au centre celui qui n’a aucune chance de médaille : un « petit enfant ». Il ajoute qu’il faut se garder d’en mépriser un seul, de ces petits, car leurs anges voient sans cesse la face de Dieu. Une injonction morale ? Ou une manière d’être au monde pour que nous puissions en saisir la logique ? Marcel Aymé disait : « Le mépris me fait l’effet d’un bandeau qu’on s’applique sur la conscience pour se dispenser de comprendre. »1
Jésus mettant « un enfant au milieu d’un groupe de « grands » »2 propose une image saisissante de la catéchèse (qui, faut-il le rappeler ? concerne aussi bien les adultes que les enfants) : le petit n’a pas à devenir grand, il est pour le grand le modèle à suivre. Notre Dieu est vraiment celui qui « renverse les puissants de leur trône et élève les humbles » ! (Lc 1, 52)
Le Christ nous révèle, en écho à David et d’autres personnages de l’Ancien Testament, que les grandeurs humaines sont à la merci du petit qui marche avec Dieu. La performance, la puissance, le pouvoir… nous fascinent ? Nous y mettons nos espoirs ? « Un enfant au milieu d’un groupe de « grands » » nous rappelle qu’avec Jésus « un nouveau régime » du « messianisme » […] remet en cause les habitudes, les pouvoirs établis ; il cherche de nouvelles manières de vivre ensemble et fait advenir des partenaires improbables. Il n’est pas d’abord un programme, mais s’apparente peut-être au jeu. Il réclame un certain esprit d’enfance et se pense d’abord « sans concept ». » Une bien belle définition de la catéchèse, en somme…
1 Marcel AYMÉ, Les tiroirs de l’inconnu (Folio, 1960, p. 166).
2 Philippe LEFEBVRE, David et Goliath entre Bible et Iliade. Comment passer à un monde nouveau.In « Ecritures », Bulletin de l’Association Biblique Catholique Suisse Romande, n° 2/2024, p. 33. L’auteur relit dans ce passage d’évangile une scène biblique inaugurale : « David, appelé « le petit »(1 S16, 11), reçoit l’onction « au milieu de ses frères » (1 S16, 13). »
Une nouvelle médaillée en la Patronale de Choëx le dimanche 13 octobre
Jeux, jeunes et humour – octobre 2024
Par Marie-Claude Follonier
Question jeune
Pourquoi appeler l’Esprit lors de la consécration ?*
C’est une invocation nommée épiclèse. Dans la liturgie eucharistique, il y en a deux. La première est l’appel de l’Esprit sur le pain et le vin pour qu’ils deviennent Corps et Sang du Christ ; la deuxième est l’appel de l’Esprit sur la communauté afin qu’elle soit sanctifiée par la communion au Corps et au Sang du Christ.
Par Pascal Ortelli
* Nous vous proposons cette année de décrypter la messe, en lien avec le livre de Pascal Desthieux : Au cœur de la messe. Tout savoir sur la célébration, illustrations Hélène VDB, Editions Saint-Augustin.
Humour
Deux fiancés se présentent chez M. le Curé pour se préparer au mariage. Il leur demande s’ils ont apporté tous les papiers requis : certificat de baptême et de confirmation. « Oui, les voilà », répondent les fiancés. Le curé leur pose une première question : « Avez-vous la foi ? » La fiancée regarde dans le dossier qui contient tous les documents puis regarde son amoureux et lui lance d’un air navré : « Je t’avais bien dit qu’on oublierait quelque chose ! »
Par Calixte Dubosson
Monthey: une nouvelle crypte plain-pied pour tous !
Ouvrir des chemins ensemble
Depuis l’automne 2022, le Jura pastoral a changé de modèle de gouvernance en nommant à sa tête une théologienne et un diacre. Après presque deux ans en tant que représentants de l’évêque, retour d’impressions avec Marie-Andrée Beuret et Didier Berret.
Par Myriam Bettens
Photos : Jura Pastoral (pôle communication)
Quel bilan pouvez-vous dresser après deux ans d’exercice ?
Marie-Andrée Beuret : Question un peu abrupte… La phase de transition qui se passe au niveau de la société dans laquelle on se trouve se manifeste aussi dans l’Eglise. Je ressens très fort cet état instable qui se manifeste partout. Il y a beaucoup de choses pour lesquelles nous sommes directement interpelés, mais nous devons les penser ensemble. Certains espéreraient presque que nous décidions à leur place. Or, ce n’est sain(t), ni avec N ni avec T ! Il y a une grosse question en lien avec les responsabilités et la manière de les porter ensemble. Chacun est responsable pour soi en tant qu’individu, mais nous avons des responsabilités communes et il n’est pas possible de repasser aux autres cette part-là. D’où le défi de rechercher des chemins ensemble.
Didier Berret : Partager cette responsabilité est bon et même nécessaire pour ne pas porter les choses seul. Pouvoir partager avec quelqu’un qui a un autre point de vue pour prendre les décisions est essentiel, à la fois pour les raisons qu’elle vient d’évoquer, et aussi parce que s’il faut dessiner des lignes directrices pour l’avenir d’une Eglise, personne ne sait exactement où l’on va. J’ai appris à donner aux évènements l’importance qu’ils ont et à ne pas se laisser submerger par des choses qui ne nous concernent pas directement. Finalement, il importe de se redire que Jésus ce n’est pas nous (rires).
Quel a été l’écho de la base concernant ce nouveau modèle de gouvernance ?
D. B. : Certains sont perturbés par le fait que cela ne soit plus un prêtre. Majoritairement, les échos sont positifs. Beaucoup de personnes me disent : « enfin ! »
M.-A. B. : Je partage aussi cette impression. A l’usage, il pourrait être intéressant d’imaginer une équipe pastorale pour un vicariat ou une région diocésaine.
Exporter le « label » de théologien en pastorale 1 ailleurs en Romandie permettrait-il de nommer plus de laïcs et de femmes à des postes à responsabilités ?
M.-A. B. : Il est important d’avoir des équipes diversifiées, quel que soit le modèle, avec une complémentarité de personnes, de ministères et de formations. Par contre, le danger serait de s’ouvrir aux laïques et aux femmes seulement parce qu’il n’y a plus de prêtres, de se servir des théologiens en pastorale comme des bouche-trous. De plus, si l’on reste dans le modèle actuel, on court le risque de maintenir les communautés dans un système de service où les baptisés se retirent au profit des professionnels. Et à partir du moment où l’on a uniquement des professionnels face à la communauté des baptisés, qui n’est pas « professionnelle », il se forme une espèce de limite. Le risque serait de simplement remplacer le prêtre qui était mis sur un piédestal par une autre figure. Le problème n’est pas celui de la personne qu’on y met, mais bien le piédestal !
1 Un « label » d’appellation d’origine pastorale (AOP) pour le Jura. Début août 2020, le Jura pastoral (partie francophone du diocèse de Bâle) a institué le titre de « théologien en pastorale » pour ses agents pastoraux dotés d’un diplôme universitaire en théologie. Fruit d’une longue réflexion diocésaine, ce changement permet de reconnaitre le statut et le travail des agents pastoraux que le terme « assistant » rendait parfois ambigu.
Bio express
Marie-Andrée Beuret est une théologienne en pastorale, née en 1972. Elle a achevé une formation en théologie à Fribourg et à Lucerne (1999-2004) et un doctorat à Lucerne (2007). Elle a été instituée au service permanent du diocèse de Bâle en juin 2009. Elle est aussi membre de l’équipe de l’espace pastoral Ajoie-Clos du Doubs.
Didier Berret est né le 9 mars 1966. Marié et père de cinq enfants, il a mené des études en théologie à Fribourg et à Jérusalem (Dormition) de 1985 à 1990, puis institué assistant pastoral en juin 1991. Ordonné diacre en juillet 2000, il a été responsable de communauté durant dix ans pour l’Unité pastorale des Franches-Montagnes (Saignelégier).
Les deux Jurassiens ont été installés comme délégués épiscopaux de l’évêque de Bâle, Mgr Felix Gmür, pour le Jura pastoral, le 1er septembre 2022, lors d’une célébration eucharistique à l’église Saint-Marcel de Delémont.
Interview avec le nouveau vicaire du secteur de Monthey: l’abbé Martin Filipponi
Mise au tombeau, Cathédrale Saint-Nicolas, Fribourg
Par Amandine Beffa | Photo : Jean-Claude Gadmer
Les 100 ans de l’élévation de la collégiale de Fribourg au rang de cathédrale sont une excellente occasion de (re)découvrir les œuvres qu’elle accueille. Parmi celles-ci se trouve une rare mise au tombeau, composée de 13 statues à taille humaine, attribuée à Maître Mossu.
Le thème est populaire dès le XVe siècle, en particulier en Suisse, en Belgique, en Allemagne et en France. Il s’agit ici d’une des premières réalisations (~1430).
Jésus est déposé sur la pierre du tombeau par Nicodème (à gauche) et Joseph d’Arimathie (à droite). L’Evangile (Jn 19, 38-42) raconte que c’est Joseph qui a demandé le corps à Pilate et que Nicodème a apporté les onguents nécessaires aux rites. Tous deux sont des notables juifs, devenus disciples en secret.
A l’arrière-plan, nous reconnaissons la Vierge Marie, Mater dolorosa, mère de douleur. Pliée en deux, les bras tombant vers le sol, elle est soutenue par Jean, identifiable à ses traits juvéniles et son absence de barbe.
Deux femmes les encadrent, probablement celles mentionnées par les évangélistes au pied de la croix.
Deux anges portent les instruments de la Passion. Celui à notre gauche tient la colonne et les fouets, celui à notre droite présente la croix et les clous (Jn 19). La femme qui est à côté de ce dernier est Marie Madeleine. Comme souvent, elle est représentée non voilée, avec une belle chevelure. Elle a entre les mains un flacon, peut-être celui du parfum qu’elle avait versé sur les pieds du Christ (Lc 7, 36-50).
La douleur des traits des personnages est particulièrement marquée, même pour les anges. Les mouvements des mains et l’inclinaison des têtes accentuent les émotions. Tous sont richement vêtus selon les codes du XVe siècle.
Au premier plan, les soldats chargés de veiller sur le tombeau pour que personne ne puisse voler le corps (Mt 27, 62-66) sont endormis. Certaines photos plus anciennes les placent à l’entrée de la chapelle, comme pour garder son entrée.
Le thème des vitraux de Manessier (1974) est la nuit du Vendredi saint. Le choix des couleurs peut surprendre, mais il nous entraîne dans les profondeurs de cette nuit si particulière.
Une odeur de menthes
Avec chœur et humour
Par Nicolas Maury
Photo : Jean-Caude Gadmer
Pour qui se contente d’en rester aux apparences, son franc-parler peut surprendre. Exemple : « Puisse le Christ illuminer les cœurs, pour que l’Evangile écrase toutes les idéologies, et en premier lieu celles qui prétendent le servir, alors qu’elles ne font en réalité que s’en servir », lance Frédéric Monnin, avant de briser la carapace et, par un rire sonore, montrer qu’il est surtout doté d’un sens de l’humour décapant.
Au sein de la paroisse Saint-Paul à Cologny, le Jurassien d’origine coiffe de multiples casquettes. La première consiste à faire en sorte que les prêtres et les Conseils puissent s’appuyer sur un secrétariat performant. « La cure est en quelque sorte aussi une maison de famille, un lieu de rencontre et parfois un numéro d’urgence. Il n’est pas rare que nos voix soient les premières à répondre à des personnes en manque d’écoute. »
Dans un tout autre registre, Frédéric Monnin est aussi directeur de la chorale paroissiale. « C’est pour cette fonction que le regretté frère Jean-Daniel m’avait engagé en septembre 2003. » Et d’avouer : « J’ai eu deux périodes dans ma vie de chef de chœur. D’abord celle d’un jeune pro voulant montrer ce qu’il sait. Puis j’ai retenu les leçons de mon vieux maître. Si je hausse parfois encore le ton, je préfère de loin user de méthodes plus douces. » Avec une préférence pour l’humour et la métaphore, mais toujours avec le souci de la fonction que doit remplir la musique dans le cadre liturgique. « Il m’arrive encore de m’emporter, non pas à l’encontre de mes choristes, mais contre ceux qui – je n’ai pas peur du terme – font œuvre de sabotage. Heureusement, ce n’est pas le cas à Saint-Paul. »
Quand on lui demande de décrire son cadre de travail, Frédéric se fait presque lyrique : « La paroisse vit au rythme de la communauté des Prêcheurs. Je suis très heureux de pouvoir travailler dans les vignes du Seigneur avec les frères du couvent dominicain. Chacun et chacune est conscient de travailler pour une cause plus grande : l’Evangile. »
Evoluant, comme il le dit, au milieu des périphéries d’un Genève laïque, le « Kappelmeister » lève un sourcil : « Le Christ nous dit : vous êtes dans le monde, mais vous n’êtes pas du monde. Lorsqu’on garde cela à l’esprit, on vit beaucoup mieux certains côtés pénibles du laïcisme, devenu religion d’Etat dans notre canton. »
Frédéric Monnin
• Né le 14 janvier 1974 à Bure (JU).
• Maturité littéraire à Porrentruy en 1992.
• Etudes en Sciences politiques et Lettres à Genève.
• Etudes musicales à l’Ecole jurassienne et Conservatoire de musique de Delémont (piano et orgue) de 1980 à 1992.
• Conservatoire de musique de Genève : diplôme de direction chorale en 2003.
• Depuis 2003, secrétaire et Maître de Chapelle à Saint-Paul (à Cologny).
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