La Bible au quotidien : être des chrétiens inspirants
Repas de solidarité: 19 mars 2023
«Je découvre un monde nouveau»
Votre journal paroissial arrive sur vos supports numériques!

Par Chantal Salamin | Photos : Bernadette Lauper, Chantal Salamin
Huit fois par an, vous recevez dans votre boîte aux lettres votre journal paroissial L’Essentiel – Au large… mais, dès à présent, vous pourrez aussi le consulter sur votre mobile, votre tablette ou votre ordinateur. Une consultation numérique offre plusieurs avantages, le plus important étant de donner une plus grande visibilité à votre journal, le rendant plus attrayant avec la possibilité de s’abonner à un tarif moins élevé pour la seule version numérique ou de préférer cette dernière pour une question écologique.
Passer au numérique, des avantages…

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1. Ajouter du contenu qui n’aurait pas trouvé de place dans le journal papier ;
2. Proposer des abonnements promotionnels pour faire découvrir le journal paroissial aux familles avec de nouveaux baptisés, aux parents accompagnants des enfants aux sacrements, aux nouveaux arrivants, etc.
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Combien ça coûte ?
Pour 2023 avec l’arrivée d’une version numérique, les tarifs ont été adaptés comme suit :
Journal papier et numérique Fr. 47.–
Journal papier seulement Fr. 40.–
Journal numérique seulement Fr. 35.–
La solution ayant été développée par Saint-Augustin, elle va pouvoir évoluer en fonction des besoins et des désirs des paroisses et des lecteurs de tous les journaux L’Essentiel de Suisse romande ainsi que des évolutions technologiques.
Convaincus ? Donnons ensemble aux jeunes et familles le désir de lire vos contenus !

Dimanche 12 février 2023 à Vouvry: célébration de la confirmation
Archéologie agaunoise
Par le chanoine Olivier Roduit | Photos : cath.ch / Raphaël Zbinden, DR
Le chanoine et archiviste Pierre Bourban (1854-1920) avait lu maints textes anciens qui racontaient les origines du monastère agaunois. Ces documents évoquaient des constructions inconnues dont les fondations devaient bien subsister. En 1896, aidé par des étudiants, il commença à creuser dans ce qui était encore la cour de récréation du Collège. Le site du Martolet révéla peu à peu ses trésors archéologiques. Les fondations des anciennes basiliques apparurent, permettant la compréhension des vieux écrits. Bourban eut la surprise de découvrir, réutilisées dans les constructions, des stèles portant des inscriptions latines. Leur étude révéla la présence d’une vie religieuse à l’époque celtique, bien avant Jésus-Christ. On trouve à Agaune des traces du culte de la tribu des Nantuates qui furent colonisés par les Romains et leurs divinités Jupiter, Mercure et autres Nymphes. Celles-ci disparurent avec la christianisation et la construction des quelque dix basiliques qui se succédèrent dès le IVe siècle.
Aujourd’hui, grâce au progrès des sciences archéologiques, historiques, linguistiques et muséographiques, visiteurs et pèlerins peuvent lire et comprendre plus de 2’000 ans d’histoire religieuse vécus sur le site de Saint-Maurice d’Agaune.
Jean-Marie Lovey en visite à Martigny
Le nouveau Conseil de paroisse élu tacitement
Jubilaires de mariage
Archéologie biblique
L’archéologie biblique consiste en l’étude du passé de la Terre Sainte (actuels Palestine, Israël, Liban, Syrie, Jordanie) et plus généralement de tous les territoires concernés par la Bible. Aujourd’hui, cette discipline se veut objective et les recherches sont effectuées sans préjugé.
Par Pierre Guillemin | Photos : Jean-Claude Gadmer, DR, Flickr
L’archéologie biblique pratiquée dès la seconde moitié du XIXe siècle partait des textes bibliques pour orienter les recherches. Mais en agissant ainsi les archéologues préorientaient leurs recherches introduisant un biais, c’est-à-dire un potentiel manque d’objectivité, dans leur démarche.
De nos jours, les fouilles et recherches sont effectuées sans préjugé, sans lecture préalable des textes, afin de préserver le plus possible l’objectivité de la démarche scientifique. Ce n’est qu’une fois le travail des archéologues réalisé que l’on pourra comparer les conclusions scientifiques avec les textes religieux.
Dans le cas de la Chrétienté, où l’on parle alors d’archéologie chrétienne, le but est de vérifier les vérités essentielles de l’Ancien et du Nouveau Testament par la découverte de vestiges matériels des populations anciennes en cherchant, en fouillant les sols et en faisant les investigations et conclusions scientifiques qui s’imposent, sans interférer avec les textes bibliques ou des Evangiles.
Si l’archéologie, et en particulier l’archéologie chrétienne, se veut scientifique, elle s’appuie sur une démarche précise basée sur les quatre règles fondamentales suivantes (communes à toutes les disciplines scientifiques) : la neutralité, la prise en compte des échecs, le doute et l’expérience pratique confirmant la théorie.
Mais cette démarche qui modèle nos esprits cartésiens n’est pas nouvelle. C’est celle de saint Thomas !
Visites papales
Rappelons-nous : lorsque Jésus ressuscite, Thomas l’Apôtre refuse de croire avant d’avoir vu les preuves de la Crucifixion : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous et si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous et si je ne mets pas ma main dans son côté, je ne croirai pas. » Jésus répond : « Avance ici ton doigt et regarde mes mains ; avance aussi ta main et mets-la dans mon côté ; et ne sois pas incrédule, mais sois croyant », puis « parce que tu m’as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru ! » (Jean, 24-29).
Parmi les archéologues les plus connus ayant participé significativement à cette archéologie chrétienne, citons le père Michele Piccirillo (1944-2008), franciscain membre des frères Mineurs de la Custodie de Terre Sainte. Il est lié aux découvertes archéologiques du Mont Nébo, la montagne jordanienne d’où Moïse contempla la Terre Promise. Le 9 mars 2000, preuve de la reconnaissance du travail des archéologues et en particulier du père Michele Piccirillo, le pape Jean-Paul II visite le mont Nébo, au cours de son pèlerinage en Terre Sainte, suivi le 9 mai 2009 par le pape Benoît XVI au cours de son voyage apostolique dans la même région. Ces deux visites papales avalisent le travail des scientifiques et leur donnent leur valeur sacrée.

Citons deux exemples significatifs du travail des archéologues et de l’application d’une démarche scientifique à l’archéologie chrétienne.
La maison dite de Jésus à Nazareth
La demeure se situe sur le flanc d’une colline rocailleuse de Nazareth (Israël). Elle est érigée de murs de pierres et de mortier et, d’après les travaux de datation, remonterait au premier siècle de notre ère. Cette maison n’est pas une découverte récente. Elle est connue depuis 1880 par les sœurs du couvent de Nazareth, mais le lieu fait l’objet de nouvelles fouilles depuis 2006. Est-ce la maison où a grandi Jésus ? Les données archéologiques actuelles ne permettent pas de l’affirmer, mais on peut au moins dire que, si Jésus a bien vécu à Nazareth, il a habité dans une maison similaire.
De nombreux objets ont été trouvés sur le site : des morceaux de pots brisés, un volant de fuseau (pour filer la laine et autres fibres de tissu) et des récipients de calcaire. Ces différents indices laissent penser qu’une famille juive y vivait.
Une église a été érigée sur ce lieu, deux siècles après Jésus Christ. Elle porte le nom d’« église de la Nutrition ». L’étude des textes historiques montre que l’édifice fut abandonné vers le VIIIe siècle et tombait en ruine. Les Croisés, arrivés en Terre Sainte au XIIe siècle, ont alors entrepris de le restaurer. Ce qui laisse à penser que Byzantins et Croisés accordaient une importance très grande à ce site.
Mais venant s’ajouter aux conclusions, un document de 670 corrobore le fait qu’il s’agit de la maison de Jésus. Son auteur, l’abbé Adomnan, du monastère écossais de l’île d’Iona (nord-ouest de l’Ecosse), se fonde sur le pèlerinage de l’évêque gaulois Arculfe (pèlerinage de neuf mois réalisé plusieurs années auparavant) qui mentionne une église « là où il y avait la maison dans laquelle le Seigneur a été nourri dans son enfance ».
Mais la recherche historique et scientifique ne peut prouver l’existence d’un évêque gaulois du nom d’Arculfe…

de l’église du Saint-Sépulcre.
Le tombeau de Jésus – le Saint Sépulcre
Fin octobre 2016, pour la première fois depuis au moins deux siècles, le tombeau du Christ, situé au cœur de l’église du Saint-Sépulcre à Jérusalem, a été ouvert.
Un phénomène inexpliqué s’est alors produit : lorsque la plaque de marbre posée au-dessus du tombeau présumé de Jésus a été déplacée, tous les appareils servant à mesurer la résonance électromagnétique du sol sont tombés en panne (principe de la résonance électromagnétique : en plaçant un objet dans un champ magnétique et en l’excitant avec une onde de fréquence adéquate, on peut connaître, grâce au signal qu’émet cet objet en retour, des détails sur sa composition chimique).
Une fois les appareils scientifiques remis en marche, les investigations effectuées sur le site confirment que les restes des pierres calcaires vénérées par des millions de fidèles comme l’un des lieux les plus saints du christianisme est bien le même site que celui découvert par les délégations de l’empereur romain Constantin, il y a près de 1700 ans.
Le mortier prélevé entre les amas de calcaire à la surface du tombeau et la dalle en marbre qui le recouvre a été daté aux environs de 345 après Jésus-Christ. Selon les récits historiques, le tombeau a été mis au jour par les Romains et recouvert en 326 de notre ère.
Selon des récits de pèlerins, le revêtement de marbre aurait été installé en 1555 au plus tard, et plus probablement au milieu du XIVe siècle.
Quand le tombeau a été ouvert, dans la nuit du 26 octobre 2016, les scientifiques ont été surpris par ce qu’ils ont découvert sous le revêtement en marbre : un autre revêtement en marbre, beaucoup plus ancien et gravé d’une croix, visiblement endommagé et reposant directement sur le tombeau originel en calcaire.
Les nouveaux résultats révèlent que la dalle de marbre inférieure a probablement été cimentée au milieu du IVe siècle sous les ordres de l’empereur Constantin, provoquant la surprise des historiens spécialisés dans l’histoire de ce monument sacré.
Principe fondamental
Les découvertes archéologiques constituent la meilleure source d’informations physiques sur la vie et l’époque des anciennes civilisations. L’archéologie biblique moderne cherche sans préjugé, sans idée préconçue, en respectant ce principe scientifique fondamental : « L’absence de preuve n’est pas la preuve de l’absence. »


De la chrysalide au papillon

La raison et la pensée humaine ne sont pas parvenues à résoudre les questions relatives à la dignité de l’homme. Tous les efforts de l’humanisme triomphant se heurtent à l’impossibilité de répondre au problème du péché, du mal, de la mort. L’échec de l’homme autocentré s’expose dans un désastre exponentiel. Il défend sa liberté contre Dieu, dans la revendication sans limite de ses droits. Notre Créateur a pourtant ouvert le chemin vers la vie, la paix, la justice. Il a pris à son compte le péché, nous offrant en Jésus-Christ, la vie véritable qui n’habite pas l’homme naturel.
Texte et gravure par Olivier Taramarcaz
L’homme absorbé – David donne écho à la pensée de ceux qui rejettent Dieu : « Il n’y a pas de place pour toi dans leurs pensées. » (Ps 86, 14) * « Jamais ils n’invoquent l’Eternel ! » (Ps 14, 3) L’athée (l’homme sans Dieu, moral ou a-moral), et le païen (l’homme-dieu, polythéiste ou ésotérique), enflés d’eux-mêmes, confinés dans leur pensée, s’affirment dans un temps borné dont ils attendent tout, ignorant pourtant tout de leur attente. Leur dépendance et leur attachement au flux tendu des événements du monde, ne leur laissent pas de répit, ni aucune place pour une espérance extérieure à leur perception sensible. Capté par son appétit, l’homme reste captif de ses désirs, dans une forme d’égarement actif. Il croit à sa raison comme si elle était raisonnable, et se complait dans l’animalité de son être sensible : je sens donc je suis. Martin Heidegger évoque « l’attente mondaine » de ceux qui n’ont d’autre but que de satisfaire leur vie naturelle : « Leur attente est absorbée par ce que la vie leur apporte. » 1
On peut rater le rendez-vous avec Dieu en l’ignorant, ou en se plaçant au-dessus de sa Parole, la Bible. Tout au long des Ecritures, les prophètes ont abondamment souligné l’attitude de l’homme sans limite, sans loi autre que celle de sa subjectivité : « Celui dont l’âme s’enfle au-dedans de lui […] ne demeure pas tranquille. […] Il est insatiable. » (Habakuk 2, 5) L’homme sans Dieu, comme l’homme-dieu, est saisi de cette soif jamais satisfaite, jamais rassasié de gaver son « moi », de déployer sa volonté de puissance, de se démultiplier devant l’écran de son ego, de gonfler la bulle de ses fantasmes. L’apôtre Jean observe que le Seigneur n’est pas le bienvenu dans la vie des hommes : « La lumière est venue dans le monde, et les hommes ont aimé les ténèbres plus que la lumière. » (Jn 1, 9)
L’homme désespéré – Depuis des millénaires, la pensée humaine s’active pour poser un socle de connaissance qui permettrait à l’humanité de progresser, selon le schéma mécaniste de l’évolutionnisme. Le constat est amer : malgré tous les savoirs et connaissances accumulés, toutes les découvertes successives, l’humanité ne connaît pas de « success story ». Elle ne peut ni se réjouir dans un « happy day », ni se projeter vers un « happy end ». Elle se trouve toujours plus prise en étau, entre ordre et chaos, dans l’incapacité de produire la justice, la paix, la sécurité, la joie, le repos.
Henry David Thoreau a écrit : « La grande majorité des hommes mène une vie de tranquille désespoir. » 2 Ils ont renoncé à considérer la possibilité d’une espérance. L’écrivain franco-américain Jonathan Littell décrit cet état d’enfermement : « Longtemps, on rampe sur cette terre comme une chenille, dans l’attente du papillon splendide et diaphane que l’on porte en soi. Et puis, le temps passe, la nymphose ne vient pas, on reste larve, constat affligeant, qu’en faire ? » 3 S’appuyant sur la perspective biologique, le narrateur espère qu’il pourrait en être de même pour l’être humain que pour le papillon. Mais cela n’arrive pas.
L’homme régénéré – Pourtant, chacun porte cette pensée d’un accomplissement, d’une libération intérieure. D’où cela provient-il ? La Bible nous éclaire : « Dieu a mis dans le cœur de l’homme la pensée de l’éternité. » (Ecclésiaste 3, 11) Cette pensée, il ne peut s’en départir. Elle résonne dans la conscience comme un appel à se tourner vers son Créateur.
Car l’homme n’a ni la capacité ni le pouvoir de s’engendrer spirituellement lui-même, de naître ou de renaître de lui-même (illusion bouddhiste). Dieu seul peut opérer, changer son cœur, le faire naître à la vie spirituelle. La nouvelle vie se manifeste par la confiance placée dans l’œuvre rédemptrice de Jésus-Christ, par la décision de lui abandonner mon être-mort, ma chrysalide, marqués par le péché qui me sépare de la présence de Dieu. En recevant la vie spirituelle de Dieu, je peux expérimenter la nymphose, être ressuscité dès aujourd’hui, par Christ, transformé en une nouvelle créature, comme le papillon.
Bibliographie
* Les citations sans numérotation sont tirées de la Bible, avec mention des passages.
1 Martin Heidegger, Phénoménologie de la vie religieuse, Paris, Gallimard, 2012, 113.
2 Henry David Thoreau, Walden ou la vie dans les bois, [1854], Paris, Gallimard, 1990.
3 Jonathan Littell, Les Bienveillantes, Paris, Gallimard, 2006.
Ohé les jeunes, des rendez-vous pour vous!
Une messe pour les amoureux!
La piscine de Bethesda
Par François-Xavier Amherdt | Photo : DR
Ce n’est pas l’exactitude archéologique qui fait la vérité des événements rapportés par les deux Testaments. Même si les fouilles n’ont pas trouvé de vestiges des colonnes constituant un « portique » dans la piscine probatique, ce qui compte, c’est la réalité de la guérison de l’infirme par Jésus, qui soigne l’homme tout entier (Jean 5, 1-18).
Le nom du point d’eau varie entre Bethesda, ou Bethsaïde en hébreu, c’est-à-dire « maison de la miséricorde (beth-hesed) et Bethzata en araméen. Si l’archéologie est précieuse, c’est pour signifier que la Révélation ne se situe pas en des lieux illusoires ou dans un temps mythologique, mais qu’elle est ancrée dans l’histoire et dans le temps, au nom même de l’Incarnation de notre Dieu dans la réalité des hommes.
Le cinquième portique, dont parle l’évangile de Jean, coupait le quadrilatère en deux espaces où se rassemblaient les eaux, utilisées ensuite au temple. Mais à côté de ces deux réservoirs se situaient encore d’autres bassins plus petits, rattachés notamment à un sanctuaire païen de guérison.
Jésus relève le paralysé, réduit depuis si longtemps (38 ans) à son état parce qu’il n’arrivait pas à être plongé dans la piscine au moment où l’ange du Seigneur descendait pour y faire bouillonner l’eau. Le Christ se présente ainsi comme le véritable guérisseur, celui qui donne et restitue la vie du corps et de l’âme. Lorsqu’il rencontre à nouveau l’infirme guéri dans le temple, le Fils de l’homme invite le bénéficiaire de l’acte salvifique à se convertir. Car rien ne sert de recevoir une grâce de libération corporelle si elle ne s’accompagne pas d’un changement de vie spirituelle. Le miracle accompli est donc le signe d’une résurrection globale de l’âme et de l’esprit.
Plus les découvertes historiques permettent de situer concrètement les œuvres de Jésus-Christ, plus celles-ci apparaissent comme crédibles à nos intelligences contemporaines, plus notre connaissance s’étoffe. Reste que la vérité du texte scripturaire échappe aux recherches scientifiques et se place sur le registre théologique du salut que le Seigneur offre à l’humanité.
Témoignage d’espérance d’un apprenti missionnaire
Premières impressions de mon séjour sabbatique au Togo
Le parcours Alpha sur le Haut-Lac
La connaissance comme antidote

Par Thierry Schelling | Photos : DR
En février 2022, le pape François écrit une lettre pour le bicentenaire de la naissance du grand archéologue de l’histoire des premiers temps chrétiens, de Rossi, rappelant que la connaissance de l’histoire de l’Eglise est le meilleur antidote contre les extrémismes de tous acabits, et qu’il est du devoir de Rome de préserver son histoire dans la pierre, innombrable et riche.
Catacombes et nécropoles
C’est Pie IX déjà qui avait senti l’importance de sauvegarder les catacombes romaines… C’est lui qui institua une commission d’archéologie sacrée pour prendre soin des lieux anciens liés aux chrétiens de Rome.
Parmi ces lieux, immanquablement, les catacombes et nécropoles, dont… la tombe de Pierre.
Tombe de Pierre : acte 1
Des restes d’ossements humains et animaux, une inscription – un graffiti, plutôt – sont d’abord retrouvés en 1942. Pie XII les fait placer dans sa chambre,
en demandant le secret absolu… et de plus amples analyses !
Puis, c’est la découverte de la nécropole sous la basilique, par Kaas, utilisée les tout premiers siècles pour y enterrer aussi des chrétiens… Un journaliste « cafte », et Pie XII doit annoncer publiquement qu’« on a retrouvé la tombe de saint Pierre » alors même que la science n’a pas terminé ses investigations.
Tombe de Pierre : acte 2
En 1953, dans la même nécropole, un autre ensemble d’os est mis à jour, qui se révèlent être ceux d’un homme de 60-70 ans : serait-ce Pierre ? L’archéologue en chef pousse l’enquête plus loin et acquiert la conviction que les os sont bien d’un sexagénaire vieillissant…

Tombe de Pierre : acte 3
C’est Paul VI qui, en 1968, pourra annoncer que ce sont les reliques de saint Pierre « de manière convaincante ».
Et depuis, l’ostension de ces ossements à la messe de clôture de l’année de la foi (2013) et le cadeau de fragments au patriarche Bartholomée de Constantinople, en signe d’espérance d’une union des deux Eglises (2019) font écho au chant grégorien « Pierre, tu es pierre… » !