«Le silence est essentiel…»

Le silence est essentiel dans au moins trois domaines, liste le pape François : la vie du croyant, la vie de l’Eglise et sur le chemin de l’unité des chrétiens.

Par Thierry Schelling | Photo : Pxhere

… dans au moins trois domaines, liste le pape François : la vie du croyant, la vie de l’Eglise et sur le chemin de l’unité des chrétiens.

Ainsi s’exprime-t-il parmi les leaders de toutes les Eglises-Sœurs réunis pour la veillée de prière œcuménique, le 30 septembre 2023, un jour avant l’ouverture de la première phase du Synode 2023-2024.

Pour le croyant

Les débuts et la fin de notre existence terrestres sont silencieux. « Le Verbe de Dieu s’est fait silence dans la mangeoire et sur la croix. » Devant la croix de San Damiano, François d’Assise jadis comme les responsables d’Eglises en septembre 2023, le croyant se tient en silence, un silence qui n’est pas du tout vide. « Dieu parle plutôt dans un zéphyr, un fin silence sonore », paraphrase-t-il l’expérience d’Elie dans le Livre des Rois.

Pour l’Eglise

Le silence « permet le dialogue et l’écoute » de l’autre et de l’Esprit Saint à l’œuvre dans nos vies. Il améliore le « discernement » au travers des bruits et du vacarme de notre temps, pour écouter la volonté de Dieu. Les différends se résolvent mieux si on commence par écouter ce qui est différent, « dans un silence actif ».

Pour l’unité des chrétiens

Le silence qui devient prière permet d’accueillir le don de l’unité « comme le Christ la veut », « avec les moyens qu’il veut », disait Paul Couturier, à l’origine de la Semaine de prière pour l’unité et que rappelle François. Se mettre ensemble en prière et dans le silence, c’est comme semer des graines d’espérances que Dieu fera germer, dit-il en substance aux consœurs et confrères chrétiens. Et de conclure : « Faisons silence pour que le monde croie ! »

En ce temps de Renouveau

En ce temps de renouveau, Où la terre a refleuri après la froideur de l’hiver, Que résonne en chants de fête et de joie, comme un exultet sans fin, Au cœur de nos vides intérieurs, de nos déserts stériles Le vide apparent du tombeau, Devient lieu de rencontre avec le Ressuscité, Il nous rejoint, Lui le Vivant.
En ce temps de renouveau, Où la terre a refleuri après la froideur de l’hiver, Que résonne en chants de fête et de joie, comme un exultet sans fin, Au cœur de nos vides intérieurs, de nos déserts stériles Le vide apparent du tombeau, Devient lieu de rencontre avec le Ressuscité, Il nous rejoint, Lui le Vivant.
Ce contenu n'est disponible que pour les abonnés.
S'abonner

Les Colis du Cœur: l’anniversaire d’une association indispensable

En cette année 2024, l’association des Colis du Cœur va fêter ses 30 ans d’existence. Comme la plupart le savent déjà, cet organisme a pour but de fournir une aide alimentaire ponctuelle aux personnes de la région qui sont dans le besoin. Il faut voir cela comme un coup de pouce momentané, dans une période de vie compliquée vécue par les personnes
En cette année 2024, l’association des Colis du Cœur va fêter ses 30 ans d’existence. Comme la plupart le savent déjà, cet organisme a pour but de fournir une aide alimentaire ponctuelle aux personnes de la région qui sont dans le besoin. Il faut voir cela comme un coup de pouce momentané, dans une période de vie compliquée vécue par les personnes
Ce contenu n'est disponible que pour les abonnés.
S'abonner

Choisir la fraternité

Chaque mois, L’Essentiel propose à un ou une représentant(e) d’un diocèse suisse de s’exprimer sur un sujet de son choix. Michel Racloz, représentant de l’évêque pour la région diocésaine Vaud, est l’auteur de cette carte blanche.

Chaque mois, L’Essentiel propose à un ou une représentant(e) d’un diocèse suisse de s’exprimer sur un sujet de son choix. Michel Racloz, représentant de l’évêque pour la région diocésaine Vaud, est l’auteur de cette carte blanche. 

Michel Racloz, représentant de l’évêque pour la région diocésaine Vaud
Photos : cath.ch, DR

Le 1er février dernier, nous avons fait mémoire du dramatique appel de l’abbé Pierre adressé sur les ondes en 1954 à la suite du décès d’une femme sans logement en France. Cette réalité demeure actuelle aussi en Suisse romande.

Cet évènement m’a amené à reprendre un livre de l’abbé Pierre « La Fraternité »1. Il est paru en 1979 à l’occasion des 50 ans de la fondation d’Emmaüs. Quelle vision prophétique émerge des propos de l’abbé ! Elle est simple et profonde. Il dénonce des situations de misère et d’injustice. Il annonce un horizon nouveau en comptant sur l’engagement de tous. L’abbé Pierre nous invite à un choix radical. « Ces deux voies sont très claires : moi sans les autres ou moi avec les autres. Etre heureux sans les autres ou être heureux avec les autres. Etre suffisant ou être communiant. »

Un double écho a résonné en moi… du côté de la vie de Jésus et de l’appel du pape François à travers son encyclique « Tous frères ». Avons-nous pris conscience que Jésus nous invite à devenir des sœurs et des frères ? Simplement considérer toute personne comme une sœur ou un frère amène une transformation radicale en soi et dans la relation. C’est un long apprentissage vers la Vie. Les histoires des douze fils de Jacob et des douze apôtres nous indiquent les écueils à surmonter, le temps nécessaire, les changements à vivre sous la conduite de l’Esprit Saint.

Au centre de son texte, le pape François nous offre une relecture d’une parabole connue, mais « adoucie »… Il l’intitule « un étranger sur le chemin » et non le « bon samaritain » ! Si nous souffrons, qu’attendons-nous de celui qui s’approche ? Choisissons-nous d’ouvrir les yeux et notre cœur pour permettre à celui qui souffre de trouver sa place dans la fraternité universelle ? Cette fraternité n’est-elle pas la grande voie pour œuvrer à la paix, témoigner de l’espérance, œuvrer au devenir d’une Eglise synodale et vivre sa vocation baptismale ?

1 Abbé Pierre, Fraternité, Arthème Fayard, 1979.

La Pentecôte, couronnement du temps pascal

Plusieurs fêtes se déroulent durant la période pascale. Nous avons entre autres la Pentecôte qui termine le temps pascal. D’origine grec, la Pentecôte signifie « cinquante ». Elle se fête cinquante jours après Pâques.
Plusieurs fêtes se déroulent durant la période pascale. Nous avons entre autres la Pentecôte qui termine le temps pascal. D’origine grec, la Pentecôte signifie « cinquante ». Elle se fête cinquante jours après Pâques.
Ce contenu n'est disponible que pour les abonnés.
S'abonner

Groupe Œcuménique d’Accueil des Réfugiés (GOAR) de Monthey: Jacqueline Rigamonti passe le flambeau

Souvenez-vous, en automne 2015, avec l’arrivée de requérants d’asile venant de Syrie, notre évêque, Mgr Jean-Marie Lovey, lance un appel à la solidarité des Eglises et des mouvements citoyens. Un groupe de bénévoles, issus des paroisses catholiques et protestante de Monthey, se met à l’œuvre et prend le nom de GOAR. Jacqueline Rigamonti coordonne les diverses facettes de l’engagement : cours de français, contacts avec l’office de l’asile, suivi des bénévoles, accompagnements des familles.
Souvenez-vous, en automne 2015, avec l’arrivée de requérants d’asile venant de Syrie, notre évêque, Mgr Jean-Marie Lovey, lance un appel à la solidarité des Eglises et des mouvements citoyens. Un groupe de bénévoles, issus des paroisses catholiques et protestante de Monthey, se met à l’œuvre et prend le nom de GOAR. Jacqueline Rigamonti coordonne les diverses facettes de l’engagement : cours de français, contacts avec l’office de l’asile, suivi des bénévoles, accompagnements des familles.
Ce contenu n'est disponible que pour les abonnés.
S'abonner

Jeux, jeunes et humour – avril 2024

Le silence, un doux murmure, page "Jeux, jeunes et humour" d'avril 2024 par Marie-Claude Follonier

Par Marie-Claude Follonier

Question jeune

Pourquoi la prière d’ouverture s’appelle « collecte » ? *
La prière d’ouverture qui change à chaque messe prend place après le Kyrie ou le Gloria. Normalement, un temps de silence la précède pour permettre à chacun de prier personnellement dans son cœur, avant que le prêtre ne rassemble ces prières et prie au nom de tous. Voilà pourquoi, elle porte le nom de « collecte », parce qu’elle collecte et réunit les diverses demandes des fidèles en une seule prière que le prêtre présente à Dieu au nom de la communauté.

Par Pascal Ortelli

* Nous vous proposons cette année de décrypter la messe, en lien avec le livre de Pascal Desthieux : Au cœur de la messe. Tout savoir sur la célébration, illustrations Hélène VDB, Editions Saint-Augustin.

Humour

Deux religieux avaient obtenu la permission de leur Abbé de participer à une noce familiale. Ils revinrent au couvent en ayant légèrement abusé de la dive bouteille. Comme il était déjà tard et que nos deux compères, visiblement éméchés, voulaient éviter à tout prix de croiser leur Abbé dans les couloirs, l’un des deux dit à l’autre : 
– Va devant, fais quelques pas et je verrai si tu marches droit !
Après cela, le marcheur revient vers son confrère et lui demande le résultat du test. Celui-ci répondit :
– Oui, tu marches droit, mais qui était donc celui qui marchait avec toi ?

Par Calixte Dubosson

Le double engagement de Colin Mosengo

De lui, on peut d’emblée dire qu’il a la foi chevillée au corps ! Elle le fait vibrer. Colin Mosengo, jeune père de famille de Vuissens, vient d’accepter un double engagement paroissial. Rencontre à Lausanne où il se rend quotidiennement pour son travail.
De lui, on peut d’emblée dire qu’il a la foi chevillée au corps ! Elle le fait vibrer. Colin Mosengo, jeune père de famille de Vuissens, vient d’accepter un double engagement paroissial. Rencontre à Lausanne où il se rend quotidiennement pour son travail.
Ce contenu n'est disponible que pour les abonnés.
S'abonner

Le premier Pardon

Les enfants de 4H de Collombey et de Muraz, inscrits au parcours de préparation au sacrement du Pardon, ont bénéficié pour la première fois de ce beau et grand sacrement le 2 février (à Collombey) et le 9 février (à Muraz). C’est l’occasion, sous forme d’une interview, de faire le point sur ce sacrement, avec les catéchistes engagées dans cette préparation.
Les enfants de 4H de Collombey et de Muraz, inscrits au parcours de préparation au sacrement du Pardon, ont bénéficié pour la première fois de ce beau et grand sacrement le 2 février (à Collombey) et le 9 février (à Muraz). C’est l’occasion, sous forme d’une interview, de faire le point sur ce sacrement, avec les catéchistes engagées dans cette préparation.
Ce contenu n'est disponible que pour les abonnés.
S'abonner

L’éthique de la tech

L’intelligence artificielle (IA) grignote chaque jour un peu plus d’espace dans nos vies. Porteuse de promesses dans certains domaines tels que la recherche médicale, elle ne cesse de générer craintes et mises en garde, et ce, jusqu’au Vatican. Eclairage avec Ezekiel Kwetchi Takam, dont les travaux explorent les enjeux éthiques de l’intelligence artificielle.

L’intelligence artificielle (IA) grignote chaque jour un peu plus d’espace dans nos vies. Porteuse de promesses dans certains domaines tels que la recherche médicale, elle ne cesse de générer craintes et mises en garde, et ce, jusqu’au Vatican. Eclairage avec Ezekiel Kwetchi Takam, dont les travaux explorent les enjeux éthiques de l’intelligence artificielle.

Par Myriam Bettens | Photos : Jean-Claude Gadmer

Pour le chercheur, le futur nous appartient.

Cette année, les débats du Forum économique mondial (WEF) portaient sur l’intelligence artificielle et sa régulation. L’IA est considérée comme l’un des principaux risques de la prochaine décennie. Qu’en pensez-vous ?
L’intelligence artificielle est bien l’un des plus grands dangers de la prochaine décennie, mais pas pour les raisons apocalyptiques et extinctionnistes auxquelles nous pensons. Ce discours-là est essentiellement articulé autour d’un questionnement existentiel de l’intelligence artificielle, alors que les enjeux concrets se déploient déjà. Elle est dangereuse, non pas parce qu’elle anéantirait la civilisation humaine suivant un schéma de science-fiction, mais en raison de ses impacts écologiques, économiques et humains. Prenons l’écologie. L’énergie nécessaire à la puissance de calcul pour entraîner les modèles d’intelligence artificielle populaire aujourd’hui représentera 14 % des émissions totales de CO2 en 2040.

L’ONU souhaite la création d’un pacte mondial pour le numérique, or il existe aujourd’hui au moins sept cents politiques d’encadrement de l’intelligence artificielle avec des priorités et des systèmes de valeurs différentes. On s’en sort comment ?
L’existence d’une pluralité de chartes éthiques n’est pas véritablement un problème, à condition qu’il existe une réelle redistribution de ses chartes dans les différentes régions du monde. En d’autres termes, il faudra que toutes les régions du monde puissent produire des chartes qui s’inscrivent dans leur réalité socioculturelle. L’initiative de l’ONU serait alors fructueuse, d’une part, si elle se libère de cette naïveté de croire qu’elle pourra produire un pacte mondial et d’autre part en capabilisant toutes les régions du globe afin qu’elles puissent penser des réflexions éthiques sur l’intelligence artificielle et les partager sur une plateforme gérée par l’ONU où ces différentes visions pourraient entrer en dialogue.

OpenAI [développeur de ChatGPT] vient de révéler le démarrage d’une collaboration avec le département américain de la défense. Les sept péchés capitaux rapportent apparemment plus que le développement d’une IA « éthique » ?
Absolument et c’est très révélateur de cette idéologie accélérationniste et technocapitaliste qui sous-tend le développement des intelligences artificielles. Au sein de OpenAI, deux visions du futur de l’intelligence artificielle se confrontent. Ceux qui souhaitent la ralentir, car elle pourrait poser de grands défis à l’avenir et ceux qui la considèrent comme une possible solution à tous les maux de l’humanité. Le CEO, Sam Altman, semble faire partie de cette catégorie. Certes, dans ce discours, on peut ressentir une certaine tonalité altruiste, mais au fond c’est une idéologie qui s’inscrit simplement dans un capitalisme néolibéral.

A l’occasion de la journée mondiale de la paix, le Pape a exhorté à un développement éthique de l’intelligence artificielle. Est-ce un vœu pieux de sa part ?
Je trouve cette réflexion du Pape très pointue d’un point de vue conceptuel et très riche au niveau propositionnel. Ce n’est pas la première initiative du Pape en ce sens. Le Vatican a toujours été très précurseur dans les réflexions autour de l’éthique de l’intelligence artificielle. Déjà en 2020, l’Académie pontificale pour la vie avait publié L’appel de Rome pour une éthique de l’IA, entérinée par plusieurs entreprises dans le domaine dont IBM et Microsoft. Ce n’est donc pour moi pas un vœu pieux, car dans notre société, le futur nous appartient, il est le résultat de notre volonté. Le plus important est d’avoir des volontés réalistes, innovantes et disruptives et cet appel s’inscrit dans ce dynamisme-là. L’essentiel serait maintenant de savoir si nous avons la volonté de porter ce dessein à son stade de réalisation et là, c’est un choix qui nous appartient.

Bio express

Ezekiel Kwetchi Takam est né en 1998 à Bertoua (au Cameroun). Il est doctorant en éthique théologique à l’Université de Genève. Ses travaux explorent, sous une perspective théologique, les enjeux éthiques de l’intelligence artificielle. Outre ses recherches, il propose conférences et accompagnement des entreprises souhaitant répondre éthiquement aux problématiques posées par ces nouvelles formes d’intelligence.

Les 40 heures à Collombey

« Le truc le plus fou que je fais dans ma vie ! » C’est la manière dont en parle Olivier, un adorateur des 40 heures de Savièse, qui se lève la nuit une fois par mois pour aller passer une heure seul dans l’église avec le Saint-Sacrement.
« Le truc le plus fou que je fais dans ma vie ! » C’est la manière dont en parle Olivier, un adorateur des 40 heures de Savièse, qui se lève la nuit une fois par mois pour aller passer une heure seul dans l’église avec le Saint-Sacrement.
Ce contenu n'est disponible que pour les abonnés.
S'abonner

Fresque du Jugement dernier, église Saint-Romain du château, Rarogne, Valais

L’église Saint-Romain du château est un des joyaux du gothique tardif en Suisse. On peut notamment y admirer une fresque du Jugement dernier réalisée par Hans Rinischer.
Du côté des élus, tous regardent dans la même direction.

Par Amandine Beffa | Photo : Jean-Claude Gadmer

L’église Saint-Romain du château est un des joyaux du gothique tardif en Suisse. On peut notamment y admirer une fresque du Jugement dernier réalisée par Hans Rinischer.

Il semble qu’à l’origine, la fresque comprenait un Christ juge. Cependant, des considérations architecturales ont amené à modifier l’agencement et à supprimer une portion de l’œuvre. 

Des infiltrations d’eau ont entraîné plusieurs campagnes de restauration. Celle des années 1920 a cherché à retrouver autant que possible la représentation d’origine, rajoutant visages et couleurs. Ces pratiques ont disparu aujourd’hui. La restauration des années 1970 a fait le choix de retouches visibles de près, permettant ainsi de préserver la lisibilité.

Si le ciel est bleu à gauche comme à droite, sur la terre, les réalités sont différentes. D’un côté, le sol est vert, de l’autre ocre et dépouillé. On pourrait y voir une allusion au pays de lait et de miel promis par Dieu, opposé à la terre aride. Il y a aussi la symbolique de la vie et de la mort.

A notre gauche (à la droite du Christ, s’il était représenté) se trouvent les élus. A notre droite (à la gauche du Christ), se trouvent les damnés (Cf. Mt 25, 31-46).

Du côté des élus, c’est l’unité qui prédomine. Tous regardent dans la même direction. Parmi eux, un personnage dénote. Sa peau n’est pas de la même couleur, son corps est marqué par les années. Cela peut étonner alors que l’état de conservation du corps est parfois compris comme un reflet de la perfection spirituelle. Les ecclésiastiques chargés dans une charrette et ramenés de force chez les damnés nous permettent peut-être une interprétation. Ce ne sont pas forcément ceux que l’on attendait qui seront sauvés.

En contraste avec la paisibilité des élus, c’est le désordre et l’horreur qui sont de mise chez les damnés. Mais, ce qui différencie ceux qui sont sauvés de ceux qui ne le sont pas n’est pas l’état de leur corps. On pourrait y voir un signe que ce qui distingue élus et damnés n’est pas visible, que cela se joue dans le secret du cœur.

Deux nouvelles diplômées

L’équipe pastorale est heureuse de pouvoir compter sur de nouvelles forces. Elle remercie Barbara Bargiel et Laura Johner pour leur investissement et leur motivation à se former afin d’apporter un témoignage enrichi aux personnes qu’elles vont côtoyer.
L’équipe pastorale est heureuse de pouvoir compter sur de nouvelles forces. Elle remercie Barbara Bargiel et Laura Johner pour leur investissement et leur motivation à se former afin d’apporter un témoignage enrichi aux personnes qu’elles vont côtoyer.
Ce contenu n'est disponible que pour les abonnés.
S'abonner

La foi en tous ses états

« Le Christ est ressuscité ! / Il est vraiment ressuscité ! » C’est ainsi que les chrétiens (spécialement en Orient) se saluent en ce temps de Pâques. C’est aussi une profession de foi. Et c’est pour préserver cette même foi que des chrétiens endurent encore aujourd’hui la persécution et même le martyre. Nous pouvons ainsi nous demander : comment se porte la foi (chrétienne) en Suisse ? Pourquoi est-ce important de « croire » ?
« Le Christ est ressuscité ! / Il est vraiment ressuscité ! » C’est ainsi que les chrétiens (spécialement en Orient) se saluent en ce temps de Pâques. C’est aussi une profession de foi. Et c’est pour préserver cette même foi que des chrétiens endurent encore aujourd’hui la persécution et même le martyre. Nous pouvons ainsi nous demander : comment se porte la foi (chrétienne) en Suisse ? Pourquoi est-ce important de « croire » ?
Ce contenu n'est disponible que pour les abonnés.
S'abonner

Des galons et des notes

Quand il explique qu’à l’armée, il avait « beaucoup de nouilles sur l’épaule » et qu’il a fait carrière dans la police genevoise, nombre d’éléments deviennent clairs.

Texte et photo par Nicolas Maury

Quand il explique qu’à l’armée, il avait « beaucoup de nouilles sur l’épaule » et qu’il a fait carrière dans la police genevoise, nombre d’éléments deviennent clairs. Notamment la manière qu’il a, durant la discussion, de plier méticuleusement chaque bout de papier à sa portée. « Je suis un peu carré, sourit Hervé Devillaz. Par exemple, quand je célèbre un enterrement, tout est réglé en amont. J’arrive dans l’église, je salue le corps, je fais une prière et j’y vais. Si tout est bien planifié, rien ne coince. » 

Dans la paroisse de Bernex, le Valaisan d’origine porte de multiples casquettes : sacristain, officiant pour les funérailles, directeur de chorale et musicien. « Je suis arrivé ici en 1979. Au départ, j’allais surtout à l’église à Perly. L’abbé Kaelin, qui y officiait, connaissait mon père. De temps en temps, je venais aussi à Bernex. Comme je joue de la guitare depuis mes 13 ans, j’ai intégré la chorale « La-midoré » que je dirige aujourd’hui. Freddy – le papa de notre pianiste – était sacristain. Je lui donnais parfois un coup de main. Il m’a tout appris. J’ai repris la fonction à son décès, dans les années 90. »

Au sein de l’UP Champagne, Hervé Devillaz a côtoyé bon nombre du curés. « J’ai toujours été proche d’eux. » Et de citer Pierre Farine, devenu évêque en 1996, et Charles Christophi. « Quand j’ai pris ma retraite, il m’a proposé de suivre la formation pour célébrer des enterrements. Ayant souvent été confronté à des levées de corps, je n’ai aucun souci pour discuter avec les gens dans des situations difficiles, tout en faisant preuve d’empathie. »

Le sacerdoce du bénévolat

Mais c’est quand il parle de musique que les yeux du Genevois d’adoption s’illuminent. « En 1992, lors d’un concert à Monthey, j’ai découvert la flûte de pan. J’ai trouvé le son tellement beau que je m’en suis acheté une avec ma solde de capitaine. J’ai eu de la chance d’apprendre cet instrument avec Zamfir et Syrinx. A l’église, je programme l’accompagnement sur ma playlist et je joue. »

Comme il le définit lui-même, son sacerdoce, c’est le bénévolat. « Je suis un laïque à disposition. Le hic, c’est que personne n’est éternel. Alors je cherche à motiver les gens autour de moi pour reprendre le flambeau. Ce n’est pas forcément facile, mais je continue d’essayer ! La clef, c’est de tout faire à travers une approche chrétienne. »

Hervé Devillaz, né en Valais en 1954. Arrivé à Bernex en 1979. Sacristain depuis 30 ans.

Retrouvez l’ensemble des textes et des vidéos de la rubrique sur le site : https://presse.saint-augustin.ch/ecclesioscope/

Bonne fête à toutes les mamans!

Le 12 mai prochain, ce sera la traditionnelle « fête des mamans ». A cette occasion, et pour leur rendre hommage à toutes, nous publions dans cette page et dans la suivante, trois témoignages personnels. Merci aux trois personnes pour leurs contributions.
Le 12 mai prochain, ce sera la traditionnelle « fête des mamans ». A cette occasion, et pour leur rendre hommage à toutes, nous publions dans cette page et dans la suivante, trois témoignages personnels. Merci aux trois personnes pour leurs contributions.
Ce contenu n'est disponible que pour les abonnés.
S'abonner

Vie monastique et silence

Vivant en communauté, les sœurs bernardines du monastère de Collombey cherchent Dieu dans la prière, la simplicité, le silence, le travail et l’accueil des personnes qui viennent à elles. En ce début du mois de février, nous partons à la rencontre de Sœur Elisabeth qui nous parle de cette vie de prière et de silence.
Vivant en communauté, les sœurs bernardines du monastère de Collombey cherchent Dieu dans la prière, la simplicité, le silence, le travail et l’accueil des personnes qui viennent à elles. En ce début du mois de février, nous partons à la rencontre de Sœur Elisabeth qui nous parle de cette vie de prière et de silence.
Ce contenu n'est disponible que pour les abonnés.
S'abonner

Agriculture chrétienne

L’agriculture moderne s’est profondément industrialisée, elle n’est plus une activité de subsistance, mais une activité de production, de rentabilité, d’exploitation des sols et des ressources végétales, animales et humaines.

Par Pierre Guillemin | Photo : Flickr

L’agriculture moderne s’est profondément industrialisée, elle n’est plus une activité de subsistance, mais une activité de production, de rentabilité, d’exploitation des sols et des ressources végétales, animales et humaines. 

Pourtant, l’agriculture nous rappelle sans cesse notre lien à Dieu : en créant l’Univers, il nous donne la responsabilité de l’entretenir et de l’aimer. La dernière exhortation apostolique du Pape François Laudate Deum, qui complète son encyclique Laudato Si’ publiée en juin 2015, insiste sur le rôle de l’Homme dans le changement climatique actuel et ses conséquences sur les mondes végétaux et animaux et donc sur notre mode de production agricole.

Quelle façon de produire ?

Il ne s’agit pas de condamner la production agricole en tant que telle, mais de nous interroger sur notre façon de produire ce dont nous avons besoin d’abord pour subsister, ce qui n’exclut pas de bénéficier de produits d’excellente qualité gustative et nourrissants (n’est-ce pas la fonction première de l’agriculture ?).

Lieu de coexistence

L’Europe, et la Suisse n’y échappe pas, est actuellement traversée par de nombreux mouvements de protestations d’agriculteurs qui dénoncent les incertitudes croissantes, la précarité, l’isolement et le désespoir de personnes écrasées par les dettes ; qui dénoncent également la perte de sens d’un métier pourtant indispensable à la société, dont l’un des marqueurs est le nombre croissant de suicides.

Des initiatives chrétiennes se mettent en place pour répondre à ce grand défi auquel fait face l’agriculture. Parmi elles, citons « L’aumônerie pour le monde du travail et agricole » à Lausanne, qui, en étroite collaboration avec l’Eglise évangélique réformée vaudoise, apporte soutien, aide et conseils à tous les acteurs du monde du travail et agricole. 

Le fil directeur pour protéger la Nature et donc l’agriculture est, comme le rappelle le pape François, le respect de « la maison commune » c’est-à-dire de la Terre non pas comme simple théâtre de l’existence humaine, mais comme lieu de coexistence et de cohabitation porté par Dieu.