Revisiter le fondement de son baptême

Revisiter le fondement de son baptême

Par Thierry Schelling
Photo : CIRIC
Crise des vocations sacerdotales et religieuses, vraiment ? Que dire de leur regain dans le Chemin néocatéchuménal, les séminaires indiens ou certaines communautés monastiques, quand ce n’est pas à Ecône ou à Saint-Martin…

Du latin vocare, « appeler », le mot vocation a été reprécisé au Concile Vatican II, qui affirme que tout baptisé (le laïc) a une vocation générale : « chercher le règne de Dieu précisément à travers la gérance des choses temporelles qu’ils ordonnent selon Dieu ». Ils sont appelés à être « apôtres », ni plus ni moins, dans la société et leur communauté. Nos paroisses respirent par ces vocations-là : conseillers, chantres, enfants de chœur, catéchistes, secrétaires, sacristains et même fleuristes  peuvent (et devraient) se concevoir comme des appelés à des ministères bénévoles à la portée de tous, moyennant au préalable quelques qualités et disponibilités et, si nécessaire, une formation ad hoc. C’est la vocation de base en Eglise au nom du baptême commun !

Mais il y a une vocation spécifique : au sacerdoce ou à la vie religieuse contemplative ou active (sœurs, moines…). C’est aussi une vocation à déploiement universel qui procède (ou du moins devrait procéder…) d’un appel personnalisé, particulièrement fort – Dieu choisit sans mérites ni prédispositions spéciales mais juste par amour – et qui va engager toute la vie de la personne au rythme d’étapes officielles : noviciat, séminaire, vœux, ordination… Mais cette vocation spécifique ne saurait servir – restant sauve la liberté de Dieu ! – sans le vécu préalable de la vocation générale au nom de son baptême.

Alors oui, moins de prêtres, mais toujours plus de laïcs qui s’engagent lorsqu’un curé est sensible aux charismes et aux besoins d’une communauté. Certes, il est plus ardu aujourd’hui de « vendre » la vie religieuse ou sacerdotale, avec son abstinence sexuelle alors que nous côtoyons des pasteurs, des prêtres mariés (la tradition orientale) ou d’ex-confrères passés à la Réforme « juste » parce qu’ils ont une famille de chair. Il n’empêche, éveiller les vocations générales à s’incarner au service de l’église-bâtiment et/ou de l’Eglise-communauté, est un défi constitutif de la vie de l’Eglise ! Ne nous lassons pas de réveiller la vocation de chaque baptisé, car Dieu, Lui, les a déjà pour le service de nos communautés particulières ; discernons où le vent souffle…

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