Les cloches

Par Pascal Bovet
Photo : Jean-Claude Gadmer

Eglise de Cottens (FR) avec clocher ouvert, inauguré en 1956.
Eglise de Cottens (FR) avec clocher ouvert, inauguré en 1956.

Ce n’est certes pas le principal élément d’une église, mais bien le plus bruyant. La mise en place des cloches se fait en dernier dans une construction et il arrive que, si les sous viennent à manquer, les cloches patientent.

Quand l’église est au milieu du village, les cloches prennent tout leur sens: marquer l’avancement du temps et cadrer certaines activités. Elles appellent à la prière matin, midi et soir, par la sonnerie de l’angélus.

Elles convoquent la communauté au rassemblement pour les offices, autrefois multiples, le dimanche.

Dans certaines communes, elles annoncent encore la fin du travail le samedi soir… alors que les usines ont fermé leurs portes depuis 24 heures…

Les cloches annoncent ou soulignent des évènements comme les décès, mariages ou baptêmes. Avant l’arrivée des sirènes, elles donnaient l’alerte en cas d’incendie, et, à certains endroits, la dernière sonnerie signifie le couvre-feu.

Perchées en un endroit inaccessible au public, elles font mémoire silencieusement de leur origine inscrite dans le bronze et ternie par le temps.

« Moi, Catherine, je sonne les heures heureuses. Mon parrain est François Duriaux, bienfaiteur de la paroisse, et ma marraine est Joséphine Marchon, dite aux-Blancs. Je suis montée en ce lieu dans la liesse de la paroisse conduite par le révérend curé Camille Cosandey en ce jour de Pentecôte, 2 juin 1865. Paix à ceux qui entendent ma voix ! »

Les moyens techniques modernes ont enlevé un des aspects utilitaires des cloches ; il ne leur reste souvent que la fonction liée aux offices. Le charme de leur sonnerie n’est plus apprécié avec la même unanimité.

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