Par Pascal Bovet
Photo: DRLa question est lancinante et varie selon les diocèses, les mouvements d’Eglise et les théologies ambiantes.
J’ai reçu le sacrement de la confirmation à l’âge de 13 ans, en même temps que mon frère qui en avait 8. C’était avant le Concile. Puis, comme curé de paroisse, j’ai vu les demandes de confirmation diminuer de moitié ; à certains endroits, on passait à une confirmation accompagnant l’adolescence ou même la jeunesse.
Y a-t-il un âge pour confirmer ? La tradition latine retient l’âge de discrétion comme point de référence, le même que pour l’eucharistie (CEC No 1307). Cette conception privilégie ce que fait Dieu : Il donne sa grâce et qui peut le limiter ? Mais peut-on encore parler de la confirmation comme sacrement de la maturité chrétienne ?
Si l’on pratique le baptême des petits enfants, un espace doit être réservé au baptisé pour recevoir cette grâce supplémentaire de manière choisie, participative et mature.
S’il est difficile de déterminer fermement l’âge de la confirmation, il est permis de douter que le critère officiel soit suffisant et justifié dans notre contexte.
Je comprends donc une confirmation précoce mais je préfère une démarche mature pour accéder au sacrement de la maturité chrétienne.