Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur d’Aigle (VS), décembre 2019
Par Vincent LafarguePhotos: Daniel Lehnerr, Pixabay

Dans le dialogue œcuménique, ça se complique. Car nos frères et sœurs protestants appellent eux-mêmes «apocryphes» ces livres que nous appelons «deutérocanoniques»!
«Apocryphe» signifie, en grec, « au sujet de quelque chose qui était caché». On nomme ainsi les livres qui n’ont pas été retenus, et ce dans aucune de nos Bibles. Le fait même d’utiliser le mot «caché» dans leur nom a suscité bon nombre de fantasmes dont le «Da Vinci Code» de Dan Brown est probablement le plus célèbre.
Les deux volumes de La Pléiade qui recensent tous les textes apocryphes connus à ce jour ont connu un immense succès à leur sortie, il y a une dizaine d’années, mais le soufflé est très vite retombé: point de révélation sulfureuse dans ces pages, point d’amour caché de Jésus pour Marie-Madeleine, point de Graal qui serait caché aujourd’hui encore. Simplement l’histoire de Jésus, telle que nous la connaissons, avec quelques détails que nos Bibles ne donnent pas: les prénoms des parents de Marie, par exemple, Anne et Joachim, ou encore la présence du bœuf et de l’âne auprès de la mangeoire de la nativité.
La simple et belle histoire d’amour de Dieu pour nous, son peuple. Et ce n’est déjà pas si mal !