Damien Savoy

Damien Savoy

Propos recueillis par Vincent Lafargue
Photo : DR
T’es-qui?
Damien Savoy, 31 ans, marié à Maria, heureux père de deux enfants (et d’un troisième en février), habitant le canton de Fribourg.
Tu t’engages où?
Je suis organiste titulaire de la basilique Notre-Dame (église rouge) de Neuchâtel.
Je joue aussi dans les paroisses de Châtel-Saint-Denis et Poliez-Pittet, et je dirige quatre chœurs, dont deux chœurs d’église, à Botterens et au Crêt.

 

 Damien, l’Eglise de demain sera… ?
… jeune, engagée et belle. Belle, elle le sera par sa sainteté, mais aussi, je l’espère, en cultivant cette beauté artistique qu’elle a toujours encouragée.

Baudelaire disait que la musique creuse le ciel. Creuse-t-elle ton ciel ?
Oui. La musique a un aspect intrinsèquement spirituel, comme le disait saint Augustin avec sa célèbre formule : « chanter c’est prier deux fois ». Ceci dit, lorsqu’on est le dimanche derrière ses claviers, il est parfois difficile de vivre pleinement la célébration. Mais cette sacralité de la musique nourrit l’organiste même quand il passe le Notre Père à préparer ses partitions pour l’Agnus !

Comment se passe le contact avec les autres acteurs de la liturgie ?
Très bien. Même lorsque j’essaie de proposer mon regard de musicien professionnel et mes goûts personnels de manière parfois critique, c’est en général bien accueilli. Il me tient à cœur d’avoir d’excellents contacts avec les personnes que je côtoie en Eglise. Il y a longtemps que je fais de la liturgie puisque la première fois que j’ai joué « Entre le bœuf et l’âne gris » à la messe de Noël, j’avais 8 ans. Plus que la connaissance théorique de la liturgie, l’important est de sentir ce qui se passe sur le moment : improviser pour accompagner un rite qui se prolonge ou répondre en musique à ce qu’a dit le prêtre dans son homélie sont des compétences appréciées des autres acteurs de la liturgie.

Un compositeur préféré ?
J’aime presque tout ! Evidemment, comme organiste, aimer Bach est une évidence ! Mais j’y ajouterai un compositeur moins connu : Louis Vierne, titulaire jadis à Notre-Dame de Paris, qui a inauguré l’orgue de la basilique de Neuchâtel en 1929 et qui s’est impliqué dans la construction de cet instrument.

Que dirais-tu aux jeunes pour qu’ils s’engagent en Eglise ?
Je leur dirais que l’important est de ne pas avoir peur de s’engager là où l’on est. Chacun a des charismes, des compétences, et on en retire énormément. Commencer par servir la messe, être lecteur dans sa paroisse apporte beaucoup : j’ai commencé moi-même ainsi.

Pour aller plus loin

Le site personnel de Damien www.damiensavoy.ch

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