Jeune valaisan à KTO

Jeune valaisan à KTO
Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteurs de Sierre (VS), janvier 2020

Texte et photo par Yves Crettaz

En tant que fervent catholique et dans le but de me lancer dans le journalisme, un stage au sein de la rédaction de KTO était tout simplement une évidence. Le chef de la rédaction, Etienne Loraillère, a généreusement accepté ma demande, se souvenant de ma participation à une émission sur leur chaîne en 2018, lors de la venue du Saint-Père en Suisse.« KTO, la chaîne de télévision catholique. » Mais oui, tout le monde la connaît, même chez nous en Valais. On y suit toute l’actualité religieuse francophone, des déplacements du Pape aux différents moments de prière en direct de Lourdes ou de Paris.

J’apprécie particulièrement chez eux le fait qu’il ne s’agit pas d’un média d’Eglise mais d’un média qui parle d’Eglise. Ainsi et à l’image de Cath.ch, les sujets brûlants au sein de l’Eglise catholique ne seront pas évités mais abordés de façon neutre.

Je me rends donc à Malakoff (à dix minutes de Paris) où je logerai, pendant deux semaines, chez un diacre, père de famille et ancien cadre de Google France (actuellement cadre au groupe Bayard Presse et donc au journal catholique La Croix). Quoi de mieux pour parler religion, journalisme et digital ? Car l’avenir des paroisses et de l’Eglise passera inévitablement par le digital.

En commençant ce petit stage, j’ai directement été frappé par l’âge moyen de la rédaction : ils ont tout juste la trentaine ! Cela n’a rien à voir avec d’autres rédactions du milieu ! La raison : un salaire légèrement moindre (la chaîne ne vivant que de ses dons, sans aide de l’Eglise) et la grosse charge de travail de couvrir la Francophonie ! En effet, la rédaction bouge dans tous les sens ! Pas une seule seconde de répit, d’autant plus qu’à ce moment-là, les employés s’activaient pour préparer les 20 ans de la boîte en décembre (article écrit fin novembre). La grandeur des locaux pour une chaîne catholique m’a également impressionné : un grand bâtiment pour loger quelque septante professionnels actifs. Et moi qui m’attendais à rencontrer une vingtaine de personnes…

Journée type au pôle actu’
Rendez-vous à 9h45 pour un filtrage de l’actualité de la nuit, suivi d’une séance de rédaction journalière pour discuter des sujets à traiter. Ensuite, chacun gère son travail de son côté : que ce soit la préparation d’une émission, l’enquête d’un sujet, le tournage d’une actualité ou le montage vidéo d’un reportage. En fin d’après-midi, on s’active autour du studio principal (tout est vert pour faciliter l’incrustation de décor en post-production) où se déroulent les principales émissions et l’enregistrement des sujets pour le téléjournal. Bien que tout soit réalisé dans un gros stress, la joie et la bonne humeur restent de mise.

J’ai profité de mon week-end de congé pour visiter la capitale et également vivre l’eucharistie. Le samedi, j’ai exploré les rues de la magnifique ville lumière malgré les perturbations dues au premier anniversaire des gilets jaunes (qui ont provoqué la fermeture de plusieurs routes et rames de métro).

Le dimanche, j’ai eu la chance de vivre deux messes : la première partagée au côté de « mon diacre d’accueil » dans la petite paroisse locale (avec un prêtre de paroisse qui est venu plusieurs fois en vacances à Arbaz) où quelque cinquante fidèles s’étaient réunis. La seconde, à Boulogne-Billancourt, animée, comme chaque dimanche soir, par le groupe de pop louange professionnel Hopen. La louange me touche particulièrement car elle me permet de me rapprocher de Dieu.

Même Joël Pralong
Je n’ai donc pas hésité à me rendre dans cette énorme église de 1000 places pour célébrer et participer à l’eucharistie. Musiques pop, paroles sur écrans géants, quête avec paiement par carte de crédit, guitare électrique et batterie. Bref, une église remplie de jeunes et moins jeunes réunis pour louer le Christ. Ce qui m’a fait sourire avant le début de la messe, c’est l’affiche au fond de l’église qui promouvait une conférence donnée la semaine d’après par… notre prêtre diocésain Joël Pralong. Comme quoi, le monde est petit.

Bref, deux semaines en terre parisienne, ça passe vite ! Quelle belle expérience de voir de plus près ce gros média catholique ainsi que la magnifique ville de Paris.

Le Valais vu de KTO

On s’intéresse passablement au Valais depuis KTO. La présentatrice est une grande amie du directeur de l’Office du Tourisme de Fully. Le responsable digital a étudié en Suisse et est ami avec des jeunes valaisans bien actifs en paroisse et le responsable des magazines vient régulièrement au Val d’Anniviers pour y passer des vacances en famille. Il ne manque plus qu’ils s’abonnent à notre journal paroissial.

100 ans et fan de KTO

Notre doyenne de Grône, Ludivine Balet, a soufflé ses 100 bougies le 21 décembre dernier. Elle suit quotidiennement les programmes de KTO, sa chaîne de télévision préférée.

Texte par Sandy Rey | Photo: Zenon Zajac

La visite récente de notre évêque Mgr Lovey à son domicile l’a beaucoup réjouie. Pour cet article, elle me reçoit souriante, un chapelet posé à côté d’elle, dans son appartement où elle vit toute seule. Sa douceur, sa gentillesse et sa discrétion envahissent la pièce dès les premières minutes de notre interview.

Jusqu’en 1927, Ludivine Balet a vécu à Itravers. puis à Grône jusqu’à maintenant. Sa mémoire est enviable. Elle me cite des dates précises sans aucune hésitation. D’une fratrie de dix enfants, elle a deux sœurs consacrées. Son neveu, l’abbé Raphael Ravaz, a célébré sa première messe à Grône en 1965. La commune avait organisé une très belle fête ce jour-là. Fervente paroissienne, son âge avancé ne lui permet plus de se rendre à l’église. Désormais elle suit la messe au quotidien sur la chaîne KTO. Grande fan de Roger Federer, Ludivine regarde régulièrement ses matchs sur le petit écran, mais sur une autre chaîne…  Elle me confie que son succès et sa force, elle les puise auprès de sa famille. 

De notre monde ultra-connecté, communiquer avec ses petits-enfants grâce à son téléphone portable est un moyen qu’elle utilise facilement et qu’elle apprécie. Le tremblement de terre vécu en Valais en 1946 est l’évènement majeur dont Ludivine se souvient particulièrement. Elle le qualifie de « terrible ». Pendant quelques instants, ses yeux doux regardent intensément le plafond. Elle revit ces quelques minutes effrayantes passées à côté de son nouveau-né.

La famille de Ludivine se compose de 5 enfants, 12 petits-enfants et 7 arrière-petits-enfants.

Ses belles-filles sont aussi présentes dans son quotidien. Le secret de sa longévité et sa bonne santé tiendrait-il notamment à l’amour que lui porte sa grande famille ? Nous terminons cette belle rencontre dans sa cuisine autour d’un bon café préparé par sa belle-fille. Une bienveillance palpable et beaucoup de respect émanent de cette pièce lumineuse… ou illuminée par la grâce de Dieu. 

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