Un nouveau Prieur au Couvent des Dominicains

Un nouveau Prieur au Couvent des Dominicains

Les frères du couvent de Genève, avec le nouveau Prieur Philippe Jeannin (3e depuis la gauche).

 

Depuis l’automne dernier, le Couvent des Dominicains de Genève a un nouveau Prieur 1, en la personne de frère Philippe Jeannin. Nombreux sont celles et ceux qui ont en mémoire ce visage qui les accueillait chaque dimanche sur France 2, alors qu’il était producteur du Jour du Seigneur de 2006 à 2012. Echange avec un natif de Franche-Comté pour qui venir à Genève s’apparente plus à changer de quartier que de pays.

Propos recueillis par Frédéric Monnin
Photo: DR
Frère Philippe, comment s’est passée votre nomination au Couvent de Genève ?
Le jour où le Provincial m’a contacté pour me dire qu’il cherchait un Prieur à Genève, je lui ai aussitôt répondu que je n’étais pas très disponible, car je travaille à mi-temps au Mont Sainte-Odile 2, j’ai encore des engagements à Paris et je ne voulais pas que les frères, que je remercie en outre d’avoir pensé à moi, puissent me faire ensuite le reproche de ne pas être suffisamment présent. Et puis, après réflexion, j’ai dit oui, parce que je suis déjà venu à Genève à plusieurs reprises, mais aussi parce que je connaissais déjà la plupart des frères et que c’était leur rendre service. 

Vous étiez donc déjà en connexion avec les frères avant votre nomination ?
Oui. Lorsque j’étais directeur général du Pèlerinage du Rosaire, j’ai lancé l’antenne suisse du pèlerinage, d’abord avec Jean-Bernard Dousse, puis avec Paul-Bernard Hodel et enfin avec Michel Fontaine. Je voyais donc ce dernier très régulièrement. Tous les autres, ou presque, j’ai eu l’occasion de les côtoyer depuis des années, jusqu’au plus éloigné géographiquement, puisque j’avais à l’époque rencontré frère Zdzislaw à Saint-Pétersbourg à l’occasion d’une messe télévisée.

Comment voyez-vous le futur, dans votre mission au sein du couvent de Genève ?
Je le vois comme un accompagnement. Il y a quelques années, un projet communautaire a été adopté, qui vise à mettre en commun des énergies pour offrir à la communauté genevoise un espace d’accueil, de célébration et de formation : le centre Saint-Paul/Saint-Dominique. Bien évidemment, il faut comprendre ce projet comme un maillon de l’Eglise diocésaine. Une paroisse administrée par une communauté religieuse constitue une richesse indéniable, mais c’est aussi une autre manière de faire, et c’est important de l’avoir toujours à l’esprit. A Saint-Paul, il y a un riche historique qui plaide en faveur de ce resserrement des liens entre paroisse et couvent. Combien de frères, depuis plus de 50 ans maintenant, sont passés par le presbytère ! Les Dominicains sont attachés à Saint-Paul, et les fidèles sont attachés aux Dominicains. Il nous faut donc trouver la meilleure des manières de conjuguer ces paramètres. C’est à cet édifice je vais essayer d’apporter ma pierre, en qualité de Prieur.

1 Un Prieur n’est pas celui qui, dans une communauté religieuse, prie (Dieu merci !). Du latin Prior, comparatif de Primus, le titre de Prieur a été préféré, dans nombre de congrégations religieuses, au titre d’Abbé. Si l’Abbé est Père (Abba) de sa communauté, le Prieur est, quant à lui, le tout premier parmi ses frères.

2 Le Mont Sainte-Odile fêtera en 2020 le Jubilé des 1300 ans de la mort de la Sainte Patronne de l’Alsace. 

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