Les femmes font la différence

Les femmes font la différence
Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteurs de Sierre (VS), février 2020

Texte par Mercedes Meugnier | Photo: LDD

Très engagée, Mercedes Meugnier se pose la question de la place de la femme en Eglise. Elle a notamment participé aux Journées d’études européennes (ANDANTE, alliance européenne d’organisations féminines catholiques) l’an dernier. Comment les femmes trouveront-elles leur juste place et recevront-elles la reconnaissance qui leur est due?Les femmes se sentent interpellées par les abus commis au sein du clergé catholique, faits largement diffusés par la presse.  Même si les journées d’études ANDANTE  2019 de Bucarest ne portaient pas sur la question des abus en particulier, leur connaissance mondiale marque, sans aucun doute, un point d’inflexion et questionne l’attitude de la hiérarchie catholique et l’évolution de cette Eglise. Alors, quelle place pour les femmes dans notre Eglise ? Cette question intéresse les femmes catholiques d’Europe et d’ailleurs.

Le sort des femmes dans l’Eglise catholique est similaire au sort des femmes dans la société. Les valeurs patriarcales à forte connotation machiste sont présentes dans toutes les strates de la hiérarchie catholique (parmi d’autres Eglises) où, les dérives d’un cléricalisme obsolète laisse aux femmes le soin de cultiver les « vertus féminines » de don de soi, d’abnégation, de service et de discrétion. Eloignées des zones de décision, elles sont – et se sentent – marginalisées malgré des connaissances et des compétences similaires à celles des hommes.

En 2017, une marche a été menée par des femmes catholiques de Suisse. « Habemus Feminas » : pour une Eglise avec les femmes (voir le film du même nom). Cette marche partie de Saint-Gall jusqu’au Vatican illustre cette volonté de faire changer les choses.

Actives et responsables
Il y a une réelle aspiration de la part des femmes à jouer un rôle plus actif et à prendre des responsabilités et nous pensons que le temps est propice. Les problématiques sociétales complexes (migrations massives aggravées par les changements climatiques)  touchent de plus en plus de personnes. Ne pas s’en préoccuper risque de creuser davantage le fossé entre riches et pauvres, et aggrave la précarité de nombreuses familles. Par leur situation marginalisée, les femmes sont davantage exposées. Par exemple : l’exploitation et les violences faites aux femmes lors des mouvements migratoires. C’est un problème qui est pourtant connu et largement documenté.

Des rencontres comme ANDANTE offrent des possibilités de formation. Nous découvrons aussi dans des figures bibliques (Lydie, Actes des apôtres 16 : 14-15, Marie de Magdala : femme et apôtre) des modèles qui nous incitent à prendre une part plus active dans notre Eglise. Les femmes se rencontrent pour se former et apprendre les unes des autres. Ce qu’elles veulent, c’est une juste place et une reconnaissance aux côtés des hommes, ni plus, ni moins. Pour contribuer, ensemble, à une Eglise aimante et accueillante où chacun trouve sa place.

Journée mondiale de la Prière des Femmes 2020

Il s’agit d’un mouvement universel de femmes chrétiennes de toutes traditions qui, chaque année le premier vendredi de mars, s’unissent pour observer une journée commune de prière et de solidarité.

La liturgie de la Journée mondiale de prière 2020 sur le thème  « Lève-toi, prends ta natte et marche ! » vient de femmes du Zimbabwe, pays enclavé du sud-est de l’Afrique.

A Sierre, cette célébration aura lieu le vendredi 6 mars à 15h à la chapelle du Foyer Saint-Joseph. Elle sera suivie d’une agape.

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