Bénir, bene dicere, dire du bien!

Bénir, bene dicere, dire du bien!

Par Pierre-Georges Produit
Photo: BengailJ’aime la liturgie du premier de l’an, fête de Marie, Mère de Dieu. La première lecture de ce jour-là est tirée du Livre des Nombres 6, 22-27. Comme ce texte est court, il est bon de le retranscrire ici : « Le Seigneur parla à Moïse. Il dit : « Parle à Aaron et à ses fils. Tu leur diras : voici en quels termes vous bénirez les fils d’Israël : Que le Seigneur te bénisse et te garde ! Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’Il te prenne en grâce ! Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’Il t’apporte la paix ! » Ils invoqueront ainsi mon nom sur les fils d’Israël, et moi, je les bénirai. »

Dès le début de l’année, nous sommes donc invités à bénir et le Seigneur dit qu’il nous bénira à son tour. Dieu seul est source de bénédiction, mais Il passe volontiers par nous. Nous pouvons être ses instruments ! En bénissant autour de nous, nous déclenchons la bonté, la miséricorde, la sagesse et tous les dons possibles de Dieu sur les autres et sur nous… et sur le pays aussi ! Ce qui est quand même pas mal.

J’ai eu dans les mains, un jour, un livre intitulé « La puissance de la bénédiction », j’avais été émerveillé par les témoignages qu’il contenait. Oui, quand nous bénissons, nous ouvrons la porte à la puissance de Dieu. C’est vrai qu’aujourd’hui nous nous faisons rarement, voire plus du tout, instruments de bénédiction. Pourtant beaucoup d’entre nous se souviennent encore de parents, de grands-parents qui ne se gênaient pas de saluer et de remercier en disant simplement : « Dieu te bénisse ! » ou « Dieu te garde ! »

A l’opposé de la bénédiction, il y a la malé-diction. Ce matin même, je pensais à cela lorsqu’un ami m’a montré sur son iPhone des propos qu’il avait découverts sur internet relatifs aux prochaines élections au Conseil d’Etat. Disons que ça tirait plutôt du côté de la malé-diction que de la béné-diction ! Est-ce bon pour le pays ?

Mais bon, au petit café-croissant du matin, à l’apéro de midi ou du soir, est-ce que je ne me laisse pas, moi-même, aller une fois ou l’autre à une pique, à une remarque négative envers celui-ci ou celui-là ? Pas facile de toujours contrôler sa langue et son cœur. Alors ces jours prochains, je m’invite personnellement à essayer de bénir plutôt qu’à médire. Quant à vous lecteurs, vous  savez que si vous bénissez, vous serez bénis en retour… et le pays avec. On pourrait parler de la politique de la bénédiction. Une politique encore plus difficile que l’autre sans doute. Alors on devrait essayer quand même. Là aussi, la politique reste l’art du possible !

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