En Terre sainte

En Terre sainte

Ce pèlerinage, un immense cadeau du ciel! L’enthousiasme ressenti du départ jusqu’au retour, a été une succession d’émotions et de découvertes aussi belles et variées les unes que les autres.

Texte de Gabrielle Ançay, Marie-Bernard Dorsaz et Xavier Rémondeulaz
Photo : Xavier Rémondeulaz 
On ne part jamais sans appréhension : on sait ce que l’on quitte, on ne sait pas où l’on va ! Pourtant, déjà, on pressent qu’on ne reviendra pas comme on est parti ! Aller sur la terre dont les textes ont marqué toute notre vie, depuis notre plus tendre enfance, ce n’est pas une mince affaire. 

Cadeau du ciel, que de partir avec le Père Jean-Bernard Livio, jésuite, archéologue et personnalité éminemment sympathique. Il nous a guidés à travers le désert du Néguev, en Samarie, en Galilée ou en Judée. Nous avons profité de ses connaissances archéologiques et historiques et de ses enseignements bibliques.

Cadeau du ciel, que la présence de Caroline Nicodème, notre guide locale, au nom très évocateur. Cette dernière, palestinienne, chrétienne et arabe, nous a vraiment permis de comprendre les souffrances de son peuple. Comment, en effet, aller là-bas, et ne pas être touchés de plein fouet par le drame politique, omniprésent, tragique et, à vue humaine, sans solution. Le fameux mur de 680 km, les travailleurs palestiniens, allant et venant à pied – l’accès en voiture à Jérusalem leur étant interdit – par les check-points, les routes réservées aux Israéliens, autant de réalités insupportables et absurdes ! 

C’est dans le sud que débute notre séjour : le désert, des paysages à couper le souffle, le soleil ! Les caravanes, les Bédouins, les oasis, le cheminement du peuple de Dieu, devenaient peu à peu une réalité pour nous. Peu visible, l’eau est tout de même présente. Des torrents asséchés, mais à l’intense activité souterraine, se réveillent parfois. « L’eau jaillira dans le désert, des torrents dans le pays aride. » (Is 35, 1-10) Oui, malgré les apparences, ces expressions rencontrées dans la Bible peuvent devenir réalité.

Ensuite, direction le nord du pays : la Galilée. Là, où Jésus a annoncé la Bonne Nouvelle ! Ouverte sur le monde, la « Galilée des nations, grande comme un mouchoir de poche invite à franchir les murs de nos certitudes, pour rencontrer les autres, fussent-ils ennemis, et par eux, l’Autre ». La Galilée est paisible, verte, vallonnée, belle. Mais surtout, aller en Galilée, c’est se rendre où le Christ a vécu, travaillé, visité, enseigné, guéri. Nazareth, Capharnaüm, le Mont des Béatitudes, autant de lieux qui nous parlent de sa Présence, presque sensible, vivante et qui nous enveloppe… et tout paraît hors du temps. 

Méditer le Sermon sur la montagne qui s’adresse à toute personne « en manque de », « en recherche de », donc à chacun de nous, être présent sur les lieux des évènements de la Bible, fouler le sol, prier, nous donne une force nouvelle.

Dernière partie (hélas) de notre séjour, à Bethléem, après un crochet par la Méditerranée, et pour « couronner » ce pèlerinage, la « montée » à Jérusalem. Le Cénacle, Gethsémani, la Via Dolorosa, le Calvaire et le Saint-Sépulcre sont des lieux, malgré toute l’agitation qui les entoure, empreints et débordants de spiritualité. Que d’émotions devant le tombeau vide, signe visible d’une réalité invisible ! Oui, le Christ est ressuscité, Il est vraiment ressuscité ! 

Difficile de résumer un pèlerinage de quinze jours en Terre sainte ! Pour nous, c’est sans doute ce message évangélique, répété tout au long des jours par le Père Livio, qui nous accompagne : « La résurrection, c’est aujourd’hui qu’on la prépare, Dieu fait du possible, avec tous nos impossibles ! »

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