Heureux sommes-nous

Heureux sommes-nous
L’arc-en-ciel : signe de l’alliance entre Dieu et l’humanité.
L’arc-en-ciel : signe de l’alliance entre Dieu et l’humanité.

 

Texte par Xavier Rémondeulaz
Photo: pixabay.comNos parents, ou plutôt nos grands-parents, se souviennent sans doute des sermons où l’évocation du mal était bien présente, pour ne pas dire omniprésente. L’évocation du diable n’était pas rare non plus.

On en est bien loin aujourd’hui. L’impression est plutôt qu’un certain flou entoure le mal dans notre société.

Sans doute, cela a-t-il un lien avec l’importance considérable donnée à la liberté personnelle dans notre société.

Dans beaucoup de domaines, la liberté personnelle prend le pas sur la notion de « bien », laquelle serait, pour beaucoup, impossible à définir. Voici donc le temps du relativisme, où chacun se fait sa propre idée du bien et du mal.

Cette liberté totale, et cette confusion, se reflètent essentiellement dans les questions d’éthique, bioéthique, familiales et de morale sexuelle, où l’accent est mis sur le droit à l’épanouissement personnel et au plaisir. En font les frais la vie à naître, une certaine conception de la fin de vie, le respect de la femme et du prochain et le vivre ensemble.

L’homme moderne est devenu un consommateur. Il ne vit plus dans une logique du don. Il ne « reçoit » plus, il « revendique », « exige », « s’approprie » les choses (« droit à l’enfant » coûte que coûte, « droit de mourir » quand il l’estime opportun, « droit de consommer » même au détriment de la planète, …).

Que quelqu’un se risque à une critique de ces comportements individualistes, et c’est une volée de bois vert, comme le Pape récemment, lorsqu’il a critiqué l’avortement.

Un certain désenchantement accompagne cette évolution, ainsi qu’une dégradation du lien social.

Cette vision biaisée de la liberté et ce manque de lucidité ont pour conséquence, que l’idée même d’avoir besoin d’un Sauveur est totalement étrangère à l’homme moderne.

A l’extrême opposé peut se trouver une autre conception, lucide, genre qui ne se voile pas la face. Le pape François, à la question « qui êtes-vous Jorge Bergoglio ? », répond : « Je suis un pécheur. C’est la définition la plus juste… Ce n’est pas une manière de parler, un genre littéraire. Je suis un pécheur. » Non sans ajouter : « Je suis un pécheur sur lequel le Seigneur a posé son regard. »

Cette lucidité sur soi, mais aussi sur le regard de bonté de Dieu, ne rend pas triste, bien au contraire. Il suffit de regarder la joie que diffuse le pape François.

A Pâques, ne dit-on pas « heureuse faute qui nous valut un tel Rédempteur » ? Oui, heureux sommes-nous, hommes et femmes du XXIe siècle !

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