Les symboles dans la célébration des funérailles chrétiennes

Les symboles dans la célébration des funérailles chrétiennes

Texte par Véronique Denis
Photos: Sandrine-Marie Thurre(-Métrailler), Jean-Louis Donzallaz
La mort fait partie de toute vie, car elle met fin à la vie terrestre. Elle est parfois attendue comme une délivrance ; elle peut bouleverser quand elle surgit à l’improviste ; elle désorganise la vie de celles et ceux qui restent. La mort ne laisse personne indifférent.

Le chrétien est invité à vivre la mort non comme une disparition ou une rupture, mais comme un passage vers la vie éternelle à la suite du Christ qui est mort et ressuscité. Jésus lui-même a souffert sa passion, il est ressuscité et il nous entraîne à sa suite vers la Vie qui ne finit pas : telle est l’espérance du chrétien. La mort et la résurrection du Christ ouvrent une perspective de salut pour tous.

La liturgie des funérailles chrétiennes reprend les principaux symboles de la célébration du baptême : la lumière, le signe de la croix, le vêtement liturgique, l’eau et l’encens. L’Eglise ne célèbre donc pas la mort, mais le passage vers la Vie. La Parole de Dieu, au centre de la célébration, va aider la famille du défunt et la communauté rassemblée à relire l’existence terrestre du défunt pour y découvrir les traces de Dieu et les signes de son amour.

Le cierge pascal et la croix (cf. fête de la confirmation diocésaine au CERM).
Le cierge pascal et la croix (cf. fête de la confirmation diocésaine au CERM).

La lumière
Avant le début de la célébration, le cierge pascal est allumé. D’autres cierges, plus petits, sont disposés autour du cercueil. Au début de la célébration, le célébrant communique aux membres de la famille la lumière au cierge pascal pour allumer les plus petits cierges. Ce geste rappelle la lumière du Christ qui a vaincu la mort et les ténèbres. Désormais se lève sur le défunt la clarté du Sauveur vivant et ressuscité.

La croix
La croix nous rappelle le don d’amour de Jésus. Celle-ci est déposée près du cercueil. Le signe de la croix, fait sur le front du baptisé le jour de son baptême, rappelle au moment du grand passage, cet immense amour de Jésus pour le salut de tous.

Le vêtement liturgique
Pour un prêtre ou un diacre, on dépose sur le cercueil l’aube et l’étole. L’aube est signe de vie et de joie, l’étole est le symbole de rassemblement pour le partage de la Parole et du Pain.

L’eau
L’aspersion rappelle que nous sommes introduits dans la vie éternelle par le baptême. Ce geste est un geste de bénédiction. Voici les paroles prononcées par le célébrant : « En signe de cette foi en la résurrection, je bénis ce corps : au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit. Dans un geste de dernier adieu, chacun est invité ensuite à tracer sur le défunt le signe de la croix avec l’eau qui rappelle le baptême. »

Bénir signifie « dire du bien » : dire du bien de nous et dire du bien sur la vie du défunt. Tel est le sens du geste accompli par tous ceux qui s’approchent du défunt.

L’encens
L’encensement honore le corps du défunt en tant que temple de l’Esprit Saint. Dans la liturgie, on encense ce qui est signe de la présence de Dieu : l’autel, la croix, le Saint Sacrement, l’Evangile, les offrandes pour l’eucharistie, ainsi que les ministres liturgiques et les fidèles rassemblés. Ce geste est double : d’une part, l’encens est le symbole de notre prière qui monte vers Dieu ; d’autre part, c’est un geste de respect envers le défunt.

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