La vie, un parcours de dignité

La vie, un parcours de dignité

Par Doris Buchard
Photo : DRComme à son début, la vie est un parcours rempli de mystères : elle se vit, elle s’accompagne, elle se construit et se redoute même. Mais… elle ne se décide pas.

Alors, que penser de la mort qui fait partie de notre parcours de vie ? Comment terminer son parcours, avec ou sans aide ? Dans la dignité ? Comment faire face au déclin, à la maladie, à la vieillesse, à la perte d’autonomie ?

Pourquoi toutes ces questions tout à la fin ? Peut-être parce que notre société à tendance à n’apprécier la vie que dans la mesure où elle apporte du plaisir, du bien-être à tout prix, la course au bonheur, encore faudrait-il se mettre d’accord sur le mot bonheur !

Et du coup, au terme de son existence, l’être humain se retrouve face à lui-même et en face du mystère de la mort. Comme s’il n’avait jamais eu l’occasion, avant, de se positionner face aux évènements vécus, face à l’échec, face à la perte d’un être cher ou face aux évènements joyeux également.

Oui, la vie se construit…
La souffrance, la maladie sont donc vite perçus comme insurmontables, insupportables, comme quelque chose dont il faut se libérer à tout prix. L’écho des mots euthanasie ou aide au suicide se mettent à résonner et rendent ce débat bien présent autour de nous.

Oui, la vie se redoute…
Dans un souci de dignité et pour rappeler les fondements même de l’Eglise, le pape Jean-Paul II dans son encyclique Evangelium Vitae (1995), rappelle que l’homme est appelé à s’en remettre au Seigneur et que la mission de Jésus, avec les nombreuses guérisons et miracles opérés, montre que Dieu a aussi à cœur la vie corporelle de l’homme. IL est envoyé pour panser les plaies (Luc 4, 18). Facile à dire me direz-vous ?

Pour autant que la Vie qui nous habite soit un chemin d’Amour, de Confiance, de Foi et d’Espérance… véritables dons de Dieu.

Oui, la vie se vit…
Alors, oui, l’Eglise a un rôle à jouer et se met en route magnifiquement par sa présence auprès des personnes malades et leurs familles. De nombreux bénévoles et accompagnants soutiennent les personnes en fin de vie avec douceur, attention, patience, respect et amour, tant de valeurs évangéliques véhiculées par le Christ durant son passage parmi nous.

Notre évêque Jean-Marie Lovey soulignait dans un article récent tout le travail apprécié dans les soins palliatifs auprès des malades et de leurs familles. Il y a autour de la personne qui s’en va un enjeu qui nous dépasse et qui nous pousse au respect profond de la personne.

Oui, la vie s’accompagne…
« Vois, je te propose aujourd’hui la vie et le bonheur… Tu choisiras la vie ! » (Dt 30, 15-20)

Et Non, elle ne se décide pas… elle mérite une préparation et une réflexion à chaque étape. Car chaque personne est un peu le pouls de Dieu notre Créateur, alors laissons-le battre jusqu’au bout.

Note par Jean-Christophe Crettenand

Le présent texte, destiné tout d’abord à figurer comme édito de notre numéro d’octobre, a finalement été repris comme réflexion en ce mois de novembre. Cette adaptation nous permet de vous proposer ce texte dans son intégrité et nous aide à entrer en ce mois durant lequel l’Eglise honore ainsi la foule innombrable de celles et ceux qui ont été de vivants et lumineux témoins du Christ.

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