Par Hugues de la Boussinière, séminariste GSB
Photo: DRLe sport occupe une place de plus en plus prépondérante dans notre société et envahit tous les domaines de nos vies. Face à cette situation, comment le chrétien se situe-t-il ? Quelques éléments de réponse.
L’image du sport et en particulier de l’endurance est souvent présente dans la Bible et en particulier chez saint Paul : « Moi, si je cours, ce n’est pas sans fixer le but » 1 Co 9-26, chez des pères de l’Eglise comme saint Jean Chrysostome sans oublier saint Jean Paul II.
Dans l’activité sportive, mon corps se rapproche fortement de ma « conscience de moi-même ». C’est un lieu où je peux associer pleinement mon corps et mon esprit au moment présent. Dans l’activité sportive je découvre mes limites mais aussi un horizon illimité, une sorte de dépouillement total de soi dans la difficulté et une joie profonde devant un sommet gagné. Les exigences que demande le sport se rapprochent dans bien des cas de celles de la vie chrétienne : humilité, persévérance, esprit d’équipe, équilibre de vie…
Aujourd’hui les courses en montagne ont souvent remplacé la messe du dimanche. Est-ce une raison pour dénigrer ces activités ? Certainement pas ! Au contraire elles sont des lieux de rencontres précieux entre chrétiens et non-chrétiens. Cela exige de nous dépenser un minimum « physiquement » mais aussi d’accepter d’être présents dans des manifestations où la question religieuse est loin d’être la préoccupation première des participants. Notre seule façon de témoigner dans ce cadre est d’être signe de la présence du Christ ressuscité dans le monde. Le canal classique de la mission reste par excellence la prédication mais le corps peut aussi certainement servir pleinement cette fin.