Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur Vallée d’Illiez (VS), septembre 2020
Texte et photo par Jean-Michel Moix
Cette pandémie du Covid-19 a bouleversé notre quotidien depuis ce printemps. Peut-être qu’à l’avenir on parlera des années 2019-2020 comme des années charnières qui ont plongé nos nations dans une nouvelle ère, de même qu’en 1789, le Royaume de France connaissait une révolution qui allait transformer le pays de fond en comble (révolution qui allait provoquer en France, quelques années plus tard, une grave crise économique et financière, ainsi que l’accession au pouvoir d’un dictateur : Napoléon Bonaparte qui allait porter le feu de la guerre à travers l’Europe…) Avec les événements du Covid-19, n’assiste-t-on pas au début d’une révolution (s’étalant sur plusieurs années) et qui va « affecter » non pas seulement une ou deux nations, mais l’ensemble des nations ?!On serait tenté par ailleurs de relier les événements liés au Covid-19 à un livre publié en 1949 : « 1984 », célèbre roman-fiction (ou roman d’anticipation diront d’autres) écrit par Georges Orwell. Orwell « imagine » le monde en l’an 1984, alors qu’il est soumis à des régimes policiers et totalitaires, avec une surveillance étroite de la population (« Big Brother »). Et aujourd’hui ? on nous parle du traçage des personnes. Chez nous en Suisse, ça s’appelle « Swiss-Covid » : c’est un logiciel qu’on n’a plus qu’à installer sur nos portables-téléphones et qui est censé nous informer si nous avons été en contact avec une personne infectée. Bien sûr, nous dit-on, c’est pour notre bien, c’est pour notre santé, c’est pour interrompre les chaînes de transmission, c’est pour l’intérêt général. Mais toutes ces bonnes et louables intentions justifient-elles la mise en place d’un traçage général de la population, d’une surveillance de tous nos déplacements et de tous nos « contacts » ?
Et puis que fait-on pour les personnes atteintes par le Covid ? Outre le fait que celles-ci doivent se mettre en quarantaine durant près de 14 jours, leur propose-t-on (du moins en Suisse) un traitement ? Ou bien on attend ? Soit la personne se remet par elle-même, soit sa santé se « péjore », et c’est direction l’hôpital. Quant aux traitements (de prévention ou en début d’infection), il y en a un qui a été préconisé par le professeur Didier Raoult de Marseille, à base de chloroquine. Il n’est pas cher. Il est efficace (selon des études sérieuses dirigées par le Dr Raoult) Mais il est décrié ou décrédibilisé par d’autres milieux qui mettent en avant un autre « médicament » : le « Remdésivir », allez savoir pourquoi : il est produit par une grande firme pharmaceutique (Gilead), il est accrédité par les grands médias, son efficacité est sujet à caution et… il est cher, très cher.
Disons encore justement deux mots de nos médias. Avez-vous remarqué ? Ils ont l’art de nous instiller « le virus de la peur », ils nous transmettent des nouvelles « alarmantes », ils ne cessent de nous mettre en garde contre une possible reprise de l’épidémie, bref ils créent (si on les écoute au premier degré) une « atmosphère anxiogène ». Permettez-moi à ce sujet de vous citer un extrait du livre de C. S. Lewis, Tactique du diable, paru en 1942. C’est le dialogue (fictif) entre un démon expérimenté qui instruit un autre démon, novice, sur l’art de la tentation : « Et comment as-tu fait pour amener autant d’âmes en enfer à l’époque ? – Grâce à la Peur. – Oh, oui. Excellente stratégie : vieille et toujours actuelle. – Mais de quoi avaient-ils peur ? peur d’être torturés ? Peur de la guerre ? Peur de la faim ? – Non, peur de tomber malade – Mais personne d’autre ne tombait malade à l’époque ? – Si, ils tombaient malades. – Personne d’autre ne mourait ? – Si, ils mouraient. – Mais il n’y avait pas de remède à la maladie ? – Il y en avait. – Alors je ne comprends pas. – Comme personne d’autre ne croyait ou n’enseignait sur la vie éternelle et la mort, ils pensaient qu’ils n’avaient que cette vie, et ils s’y accrochaient de toutes leurs forces, même si cela leur coûtait. […]
Ce dialogue devrait, quant à nous, nous faire réfléchir : en quoi ou en qui plaçons-nous notre foi ou notre espérance ? Sur la médecine humaine, sur les progrès scientifiques, sur un hypothétique vaccin-miracle ou en… Dieu ? Deux conceptions du monde s’affrontent : l’une où la vie humaine prend fin à notre mort physique ; l’autre où la vie humaine continue au-delà de la mort et prend la direction du ciel (si ici-bas nous avons mis notre foi en Dieu, si nous l’avons aimé, glorifié et servi) !