Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteurs Monthey et Haut-Lac (VS), septembre 2020
Par Valentin Roduit, Abbé Jérôme Hauswirth | Photo: Abbé Jérôme Hauswirth
C’est une chance pour nos paroisses de Collombey-Muraz : au terme de six ans de séminaire, Valentin Roduit va faire son stage paroissial chez nous. Nous lui avons demandé de se présenter. Il nous a alors livré le texte ci-dessous.« Mon histoire commence il y a 26 ans à Saillon. J’ai reçu de mes parents plusieurs virus dont celui de la montagne, celui de la musique et celui de la foi. Ma vocation est déjà née là et s’est développée tant à travers la beauté de la vie familiale qu’au contact de prêtres amis de la famille ; je me rappelle du chanoine Gilles qui m’a fait « marcher au plafond » ! Puis j’ai pu entretenir ma foi jusqu’à mon collège par quelques camps de jeunes, la messe dominicale et une brève prière personnelle le soir. J’ai alors entendu petit à petit se préciser la voix au fond de moi-même m’appelant à me consacrer à Dieu ; elle s’est faite de plus en plus forte, jusqu’à ce que je l’écoute finalement pour entrer au séminaire.Formation par la vie communautaire
Là s’est ouvert un très beau chemin de formation par les études, mais aussi et surtout par la vie communautaire avec ses joies et corrections fraternelles. Une vie de communauté (comme la vie familiale) a cela de génial qu’elle permet de grandir. Durant ce temps, j’étais en stage régulièrement à la paroisse de Savièse où j’ai découvert un peu plus la vie de curé. La chance m’a aussi été donnée de partir une année à Hong Kong en volontariat où j’ai non seulement appris le cantonais mais aussi développé une manière plus riche de voir la vie et acquis un regard neuf sur mon héritage valaisan. Et c’est après 6 ans de séminaire que je suis arrivé dans le secteur de Monthey, master en théologie dans la poche avec un mémoire sur les pleurs dans l’Ancien Testament.
Le stage, pour redonner ce que j’ai reçu
Je me réjouis grandement de mon année de stage pour une entrée en matière en paroisse, afin de commencer à redonner tout ce que j’ai reçu. Je serai d’abord ordonné diacre, c’est-à-dire au service de l’Evangile et des personnes auprès de qui je serai envoyé. La mission du diacre, comme du prêtre et de tout chrétien, est pour moi de relever et encourager tout ce qui se fait de beau, qui vient déjà de Dieu en chacun. Bien plus que de débarquer avec Dieu dans mon sac à dos, je sais qu’il me précède partout où je serai envoyé et je me réjouis de le rencontrer.
« Qui cherche le Seigneur ne manquera de rien »
Puis je serai ordonné prêtre et promettrai, avec la grâce de Dieu, de conformer toute ma vie à l’Evangile. Je me souviens à 15 ans avoir demandé à un prêtre ce qu’il faisait de ses journées. Il avait un peu mal pris la question, il devait se dire que je l’imaginais ne faire rien d’autre que célébrer la messe du dimanche. Je dois dire que je ne peux toujours pas définir ce qu’est le quotidien d’un prêtre, tellement ça me paraît variable et varié. La stabilité vient de sa consécration à Dieu pour toute sa vie, le reste est à créer.
Une phrase de la Bible qui m’éclaire : « Qui cherche le Seigneur ne manquera d’aucun bien. » Ce Psaume 33 ne parle pas de la rencontre avec le Seigneur, mais se positionne en amont, et promet ses bienfaits déjà à ceux qui le cherchent et le craignent. C’est le point de départ pour une vie chrétienne et le programme de toute une vie de prêtre. »
Merci Valentin et bienvenue parmi nous !