Quand spirituel rime avec professionnel

Quand spirituel rime avec professionnel

Etre à la tête d’une entreprise de quarante personnes et être engagé bénévolement en paroisse, est-ce compatible ? Rencontre avec le très sympathique Sierrois Serge Lillo, directeur d’ALRO Engineering SA, une entreprise d’ingénierie sise à Martigny.Texte et photo par Yves Crettaz

Selon vous, le spirituel et le professionnel sont-ils compatibles ?
Pour monter une entreprise, il faut savoir rester soi-même et utiliser ses valeurs. Il est vrai qu’au début, je voulais être sûr de pouvoir rester éthiquement correct tout en faisant des affaires. Pour cela, avec mes deux collègues de la direction, nous avons décidé de poser un cadre de travail où la confiance, le respect mutuel et l’éthique étaient au centre de nos préoccupations. Et aujourd’hui, je peux vraiment l’affirmer : si on cherche le Bien Commun, Dieu nous soutient dans toutes nos entreprises, qu’elles soient professionnelles ou privées.

Comment est-ce que ça a réellement commencé ?
Au travail, c’est mon collègue de direction qui m’a parlé de Dieu en premier, ça m’a beaucoup touché. Il m’a également permis de découvrir, il y a 10 ans, la doctrine sociale de l’Eglise, lors d’un week-end « Foi et Management ». J’ai tellement apprécié que j’y retourne chaque année ! Cet ouvrage est un trésor, je pourrais en parler des heures…

Vous soutenez également financièrement des projets jeunes de notre diocèse comme OpenSky…
Oui, car notre Eglise a besoin de s’adapter aux réalités qui changent avec les générations et nous trouvons super d’allier Dieu, la musique et la convivialité dans une même manifestation pour notre jeunesse.

Et votre foi au sein de l’entreprise, comment est-elle présente ?
Avec mes collègues de direction, on en parle. Avec les employés, on parle plutôt de valeurs, du bien commun, de justice, de liberté ou de vérité, mais pas forcément de Dieu directement car je ne souhaite pas faire de prosélytisme : chacun est libre de croire. Cependant, ils doivent sûrement se douter de ma foi en voyant la photo de Padre Pio et le Nouveau Testament qui ornent mon bureau (rires).

On vous connaît engagé au Conseil de communauté de Sierre ou encore auxiliaire d’eucharistie, pourquoi ?
Je trouve qu’il est important de participer et de s’engager pour la communauté dans la mesure de nos possibilités. Concernant l’eucharistie, c’est un cadeau énorme de pouvoir distribuer le Christ Vivant aux autres.

Comment voyez-vous l’Eglise dans dix ans ?
(Il réfléchit) Hmmm… Question très difficile… Les scandales qui ressortent actuellement démotivent beaucoup de monde, ce qui est compréhensible. Mais selon moi, il ne faut pas tomber dans le piège des amalgames : la Foi en Dieu et en l’Evangile de Jésus Christ qui est à la source de notre Eglise, ne doit pas être détruite par certaines pratiques des pauvres pécheurs qui la composent. Si la purification que vit actuellement notre Eglise amène une remise en question nécessaire, je suis plein d’Espérance pour le futur, à l’image de la nouvelle vision diocésaine : « L’Eglise que nous aimons, L’Eglise que nous bâtissons. » En effet, en revenant à la source qu’est Jésus-Christ, je suis convaincu que Dieu saura toucher nos cœurs pour que de nouvelles initiatives naissent dans l’Eglise et renforcent toutes les belles activités pastorales déjà présentes aujourd’hui dans nos communautés.

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