Vu de Rome

Vu de Rome
Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Unités pastorales du Grand-Fribourg (FR), mai-juin 2020

Par Didier Grandjean, discernant au séminaire diocésain | Photo: DR

En suivant les cérémonies pontificales ces derniers jours, j’ai éprouvé un pincement au cœur. En effet, comment ne pas me remémorer la place Saint-Pierre noire de monde, la basilique pleine à craquer ? Cependant, il faut reconnaître que le Saint-Père et ses collaborateurs n’ont pas compté leurs efforts pour que ces jours saints soient solennisés et que les fidèles puissent les vivre intensément malgré la situation actuelle.

Mon expérience à la Garde suisse pontificale a duré huit ans, de 2011 à 2019. J’ai vécu des moments historiques tels que la renonciation de Benoît XVI, le conclave et l’élection de François en 2013 ou encore l’Année sainte de la miséricorde. D’innombrables rencontres et discussions avec les deux papes m’ont permis de tisser avec eux des liens que je n’aurais jamais cru possibles. La camaraderie entre gardes, la dolce vita italienne et les contacts avec des gens de tous horizons sont d’autres aspects uniques de la Garde.

Je me réjouis donc grandement de ce qu’un jeune de notre unité pastorale, Matthieu Hüging, ait intégré récemment ce corps militaire. Je lui ai demandé ses premières impressions que je vous livre. Je lui souhaite beaucoup de bonheur dans sa nouvelle mission !

Pourquoi ai-je décidé d’entrer dans la Garde suisse pontificale ?
J’ai rejoint la Garde suisse pontificale (GSP), parce que je voulais représenter l’Église catholique, défendre le pape et servir Dieu. Mais aussi pour pouvoir revivre l’esprit de camaraderie comme je l’avais fait lors de mon service militaire. La vie en communauté m’avait plu, avec la différence qu’à l’armée on était là parce que c’était un devoir alors qu’à la GSP c’est de notre volonté. Dans la Garde suisse se trouve la combinaison que je cherchais.

Même si le service de deux ans paraît long, le regret de ne pas avoir saisi la chance aurait était plus grand que d’y être allé.

Comment avez-vous vécu les premiers jours ?
Au début c’était stressant parce que c’était un changement de vie et d’entourage, mais ce qui me rassurait c’était de savoir que je n’étais pas le seul dans cette situation. Nous étions une grande école de recrue, tous prêts à continuer ce chemin, et très vite nous avons créé de nouvelles amitiés. 

L’école de recrue n’était pas difficile physiquement, mais plutôt au niveau des informations. Nous avons reçu une quantité de données à apprendre et surtout à ne pas oublier ! En tout cas, je peux dire que j’ai eu un début de service très agréable.

La seule chose que je n’avais pas prévue lors de mon arrivée était qu’un virus nous envahisse. Je ne peux plus aller visiter la magnifique ville de Rome, mais au moins on a le jardin du Vatican.

Avez-vous rencontré le pape ?
Oui, pendant mon service, j’ai pu lui serrer la main. J’étais excité et très heureux.

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