Et pourtant, je l’aime…

Et pourtant, je l’aime…

Par l’abbé Paul Frochaux, doyen
Photo: DR
Oui, je l’aime cette église mal-aimée, même si je comprends les reproches graves qui lui sont adressés. Comme tant d’autres catholiques, les révélations scandaleuses qui se sont succédé m’ont choqué, déçu et rendu triste. Comme beaucoup, je me pose des questions mais jamais au point de quitter l’église, parce qu’elle est mon église. 

J’ai vécu une vie d’enfant puis de jeune paroissien sans histoire. A l’adolescence, j’ai eu la grâce de vivre des camps avec des centaines de jeunes cathos et j’ai aimé la beauté, la jeunesse, la vitalité de l’église. Fort de cet enthousiasme, j’ai osé, souvent bien maladroitement, défendre des positions catholiques presque seul face à une classe ou à des profs. Ces expériences difficiles n’ont fait que renforcer mon attachement ecclésial et je les considère comme décisives dans l’accueil de ma vocation. 

Cet enthousiasme pour l’église catholique n’a pas faibli au cours de ma formation au séminaire. D’autres expériences telles que pèlerinages, JMJ, n’ont que renforcé cet attachement. Mais je crois avoir aussi perçu la beauté de l’église dans l’engagement de paroissiens tout simples visitant les malades, chantant à la chorale, se dévouant dans le cadre de la catéchèse et dans une multitude de groupements, conseils, associations… Oui, là aussi, j’ai vu et aimé la beauté de l’église et je la vois toujours. L’église m’a conduit et continue de me conduire au Christ, et je lui en suis éternellement reconnaissant. 

L’Histoire nous apprend que lors de crises majeures, c’est la sainteté qui a renouvelé et réformé l’église. Nous ne savons pas ce qui sera entrepris d’en haut, mais nous savons que d’en bas nous pouvons faire beaucoup dans le sillage des saintes et des saints qui nous ont précédés. 

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