Vivre sa foi en famille

Vivre sa foi en famille
Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Nyon-Founex (VD), juillet-août 2020

Par Olivier Cazelles | Photo: Thomas Valea

En novembre 2008, suite à une opportunité professionnelle, les Valea sont venus s’installer à Nyon, ville dont ils sont tombés amoureux. Ils ont naturellement pris leur place dans la communauté de la Colombière. Nous avons voulu faire plus ample connaissance.Eulalia et Thomas, qui êtes-vous et comment êtes-vous arrivés à Nyon ?
Eulalia et Thomas : Nous nous sommes rencontrés à l’école secondaire. Mariés depuis vingt ans, nous avons trois enfants : Aurélie, 18 ans, Flavien, 16 ans, et Pauline, 12 ans. A l’époque de notre rencontre, en région parisienne, nous avons approfondi notre lien à travers l’aumônerie où nous étions animateurs pour les futurs confirmés et engagés bénévolement auprès des petits frères des Pauvres et de diverses associations caritatives.

Que faites-vous aujourd’hui, Eulalia ?
Educatrice de la petite enfance en crèche pendant plus d’une dizaine d’années, j’ai suspendu mon activité pour me consacrer à l’éducation de nos enfants. J’ai conservé une activité sociale et bénévole auprès des enfants à la garderie Ribambelle et dans la paroisse de Nyon pour l’animation de groupes de catéchèse.

Par ailleurs, en 2015, grâce à une paroissienne bénévole, Corinne Parodi, j’ai appris qu’on cherchait des monitrices de gymnastique pour les aînés. J’ai accepté ce nouveau défi. Je me suis formée pour permettre aux aînés de rester en forme par des cours collectifs, pour lutter aussi contre l’isolement. Dans ces deux activités, ma vie chrétienne est toujours présente, car j’y côtoie des gens qui, comme nous, vont à l’église. Cela renforce les liens.

Et vous, Thomas ?
Avocat au barreau de Paris durant quatre ans, j’ai ensuite exercé des fonctions de direction dans les domaines juridique et des ressources humaines. Puis j’ai été directeur général et commercial pour des entreprises suisses et européennes. 

Qu’est-ce qui est important pour vous deux ?
Nous avons à cœur de maintenir et de créer du lien social avec l’ensemble de notre communauté, notamment à travers la paroisse. Notre ouverture culturelle et nos capacités linguistiques nous permettent de participer à des célébrations des communautés suisses romandes et étrangères.

Il est essentiel pour nous de nous rendre à l’église à toutes les périodes de l’année, et même lorsque nous sommes en voyage, pour retrouver calme, paix et sérénité. Aider les autres fait partie de notre vie. Apporter un peu de joie autour de nous nous rend heureux !

Quels engagements vous tiennent à cœur ?
Le couple est le ciment de la famille: il nous permet d’affronter les épreuves qui arrivent au sein de notre foyer. Dans l’éducation des enfants, il n’est pas toujours facile de faire comprendre que la foi et la religion ont une place importante pour nous. Nous avons fait au mieux et nous continuons pour que nos trois enfants puissent se tourner vers Jésus et pratiquer l’amour du prochain.

La paroisse y tient une place importante. Quels moments forts avez-vous vécus à Nyon ?
Nos enfants ont fait leur première communion et leur confirmation dans la paroisse. Nous vivons les étapes liturgiques de l’année, auxquelles nous participons activement.

Nous apprécions la kermesse, qui se déroule au début de l’été à la Colombière avec les différentes communautés linguistiques : un moment convivial et festif qui nous permet de partager nos richesses cultuelles et culturelles.

Entraînée par d’autres mamans, j’organise et je participe à la liturgie des enfants qui a lieu une fois par mois, durant la messe de l’Unité pastorale. Il est triste de constater que la relève ne sera pas facile: il manque déjà du monde et l’avenir me semble compliqué dans le bénévolat.

Qu’est ce qui serait à promouvoir aujourd’hui ?
Probablement plus d’offices avec les autres communautés linguistiques catholiques et plus de démarches œcuméniques avec nos sœurs et frères chrétiens protestants, orthodoxes,…

La vie de famille est importante pour vous. Comment s’est passé le confinement ?
La vie familiale est fondamentale pour nous. Elle exige que nous fassions un travail quotidien avec et auprès de nos enfants pour la maintenir vive et riche.

Le confinement, ce fut d’abord l’occasion d’une nouvelle organisation à la maison afin de préserver l’équilibre familial et celui de chacun. Les réflexions sur l’essentiel ne sont pas toujours faciles à partager avec l’ensemble des enfants.

Cette période où chacun a dû rester chez soi était finalement un moment de partage, d’entraide et de socialisation malgré l’obligation de rester éloignés les uns des autres. Nous sommes solidaires et attentifs aux autres pour créer de nouveaux liens qui, nous l’espérons, se maintiendront après cette épreuve. Que ce passage difficile dans nos foyers et nos vies professionnelles nous rende plus solidaires, respectueux, proches de la nature, de la vie et donc du Seigneur notre Dieu.

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