Rencontre avec le diacre Max Hayoz

Rencontre avec le diacre Max Hayoz

Propos recueillis par Emmanuel Rey
Photo: DRMax Hayoz a célébré en septembre dernier les 20 ans de son ordination diaconale. Avec son épouse Rosmarie, il habite le quartier de l’Auge, en face de l’église Saint-Maurice. Max est très engagé dans notre unité pastorale : célébration de baptêmes, de mariages et de funérailles, contribution aux activités proposées à nos aînés, souci des plus faibles à travers différentes œuvres caritatives.

Vos différents engagements à Caritas et dans les conférences Saint-Vincent-de-Paul montrent que vous êtes sensible à la dimension diaconale de l’Eglise. Cela vous a-t-il aidé à discerner votre vocation de diacre ?
Oui, j’en suis sûr ! La rencontre et la prise en charge de toute personne, déjà dans la vie professionnelle puis dans mes activités auprès de Caritas et des conférences Saint-Vincent-de-Paul, ont certainement joué un grand rôle dans le discernement de cette vocation. Mais avant cela, il y a autre chose : les conditions économiques modestes de ma famille, qui a bénéficié de l’aide de la conférence voici 65 ans. Lorsqu’on reçoit, on a aussi envie de donner. Cette envie m’a toujours habité ; elle m’a marqué pour la vie, elle m’a davantage sensibilisé à la dimension diaconale de l’Eglise.

Pouvez-vous nous donner deux faits marquants de vos 20 ans de ministère diaconal ?
Un jour, j’ai célébré un mariage. Les témoins des mariés, qui n’avaient pas l’intention de se marier à l’église, ont été marqués par cette célébration. Quelques mois plus tard, ils m’ont proposé de me mettre en chemin avec eux pour la préparation de leur propre mariage : pour moi ce fut un merveilleux cadeau. Il y a aussi les décès et les veillées de prières. J’ai souvent remarqué que des personnes ou des familles m’ont approché pour me manifester leur besoin d’écoute et de réconfort, et parfois pour un suivi après l’enterrement. Aujourd’hui encore, je suis en contact avec ces personnes.

En rencontrant les personnes qui demandent de l’aide aux conférences Saint-Vincent-de-Paul, quels constats faites-vous ?
Je constate d’abord que des personnes de toutes les couches sociales, quelles que soient leur appartenance religieuse, s’adressent aux conférences. Une situation économique difficile (primes de caisse-maladie impayées, loyers en retard, dettes), le chômage ou encore la maladie les entraînent à faire la démarche. Je dois relever une augmentation sensible des demandes d’aide ces dernières années.

Depuis quelques années, les paroisses de Fribourg ont mis sur pied une antenne sociale, l’Accueil Sainte Elisabeth. D’autres projets liés à la solidarité verront le jour ces prochaines années. Comment voyez-vous la situation évoluer ?
J’ai un souhait unique et sincère : que toutes ces antennes sociales ne forment pas un organisme d’entraide avec des structures administratives lourdes et qui freinent une intervention rapide et efficace. Ceci dit, je pense que l’Eglise a déjà tout ce qu’il faut pour répondre à sa vocation au service des plus faibles. Avant de réaliser de nouveaux projets, il faudrait d’abord réexaminer et redéfinir les critères et les besoins des organismes existants puis veiller à ce qu’une complémentarité soit garantie pour favoriser une intervention rapide et efficace.

Les conférences Saint-Vincent-de-Paul ont organisé différentes actions dans les
magasins de Fribourg et environs. La plupart de ces actions ont eu lieu avant ou au début du temps de l’avent. Merci à tous !

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