Des laïcs tout-terrain?

Des laïcs tout-terrain?

Par Jean-François Bobillier
Photo: pontifexenimages.orgLe Dimanche des laïcs (3 février 2019) est l’occasion de s’émerveiller et de se questionner sur le travail souvent discret de ces femmes et de ces hommes engagés ci et là, porteurs du Christ – parfois sans parole – dans les si divers « terrains » de Suisse romande.

Laïc tout-terrain ! Quel titre étonnant m’a été proposé pour cet Edito ! Cette appellation induit l’idée d’une polyvalence somme toute positive. Cependant, après réflexion, je ne la trouve pas très en phase avec le terrain précisément. L’exigence du « tout » m’opprime et m’interroge quant à la justesse de cette expression. J’ai beau essayer de m’y reconnaître, je n’y parviens pas.

Mon chemin de foi n’est que chemin de vie. Dans ô combien de circonstances, le terrain de l’existence m’a paru instable, m’a fait trébucher, m’a semblé terre inconnue ou m’a plongé dans un certain mal-être. Non, les laïcs ne peuvent pas être à l’aise en tout terrain, avoir la parole ajustée en toute rencontre ou devenir des spécialistes en tout. 

Et d’ailleurs, n’est-ce pas là la magnifique occasion d’une prise de conscience de nos limites ? J’y perçois également une sublime invitation à tourner notre regard vers le véritable « Tout-Terrain » (ou « Tout-Puissant », c’est selon…), pour oser une prière : 

« Seigneur, ôte de moi toute prétention d’être un laïc tout-terrain. Emmène-moi sur des terres où mon savoir-faire et mon savoir-être peuvent mieux Te servir. Nourris et renforce jour après jour mes racines du Ciel et fais de moi un laïc « tout-terrien ». » Vivant.

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