La roulotte de la rencontre

La roulotte de la rencontre

Par Nicolas Maury
Photo: Gérard PuippeDepuis décembre dernier, une roulotte particulière sillonne les routes du val de Bagnes : la Batintä. « Au départ, c’est le nom du marteau qui frappe sur les canalisations d’eau dans les bisses. S’il tape, tout va bien : il donne une pulsation, un rythme », explique José Mittaz, curé de Bagnes. « Dans la mosaïque de villages qu’est notre vallée, notre roulotte se veut une approche souriante. L’Eglise qui va vers
les gens. »

Concrètement, la Batintä se déplace sur les lieux de vie, en commençant par les cours d’école. « Nous la mettons aussi à contribution lors de manifestations sportives ou culturelles. Son accueil exprime la proximité des prêtres et des villageois qui animent des rencontres autour d’elle. »

Et de revenir sur l’origine du projet. « L’an dernier, il y a eu un renouveau au sein de l’équipe pastorale. Nous avons senti le besoin de nous faire coacher. Il en est ressorti l’idée de ne pas remplir l’agenda mais de rêver notre paroisse. C’est alors qu’Elie Meylan, un des plus anciens animateurs pastoraux, a dit : « Il nous faut une roulotte ». Le silence s’est fait, et nous avons trouvé ça excellent. »

Centre et périphérie
José Mittaz déniche le constructeur près de Dijon. « Puis nous avons fait les démarches auprès du service auto. Le 2 décembre, nous avons pu la présenter à notre fête de paroisse à l’Espace Saint-Marc. » Avec une symbolique forte : « Cette fête est un lieu de rassemblement et nous en avons profité pour montrer le vecteur qui nous permet d’aller en périphérie. Les enfants l’ont tout de suite adopté. »

Le budget se monte à environ 35’000 francs. « Il est quasi bouclé. J’aime à dire qu’un bon projet trouve toujours son financement. Des donateurs anonymes ont mis jusqu’à 5000 et 10’000 francs. Nous n’avons pas sollicité les communes, mais le conseil de gestion de la paroisse de Verbier a souhaité engager 2000 francs parce que c’est aussi un outil de la pastorale du tourisme. »

Pesant 3,5 tonnes, la Batintä se déplace grâce aux tracteurs d’agriculteurs. « L’image biblique est celle de la tente de la rencontre. Cette roulotte au mobilier volontairement minimaliste – une table, des tapis, quelques chaises – se remplit des expériences de chacun ! »

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