Allier fun et foi!

Allier fun et foi!

Guitariste et bassiste dans le groupe de pop-louange Raising Hope, le curé Pierre-Yves Pralong démontre que la manière de vivre la foi catholique au XXIe siècle peut être très actuelle dans ses moyens.

Par Nicolas Maury
Photos: Raphaël Delaloye, Marie-Paule Dérénéaz
« Ce genre de festival démontre qu’on peut allier fun et foi », explique Pierre-Yves Pralong. Agé de 33 ans, le curé de Plan-Conthey et Saint-Séverin est à multiples facettes. Originaire du Val-d’Hérens, il est aussi guitariste et bassiste dans le groupe diocésain de pop-louange Raising Hope, lequel a récemment fait l’ouverture d’OpenSky à Fully. « Question public, on trouve de tout dans ce type d’événement. Des croyants qui ont envie de partager leur foi autour d’eux, mais aussi des non-croyants qui découvrent que notre manière de vivre la foi catholique au XXIe siècle est très actuelle dans ses moyens. C’est extrêmement enrichissant. » 

Tout au long de cette soirée, le trentenaire a porté maintes casquettes. « L’organisation principale était dans les mains de Yves Crettaz, et l’aumônerie était assurée par le Père Jean-François Luisier. De mon côté, j’étais là en soutien. Car si je peux donner un coup de main dans le cadre de rendez-vous pour les jeunes mis sur pied dans le diocèse, je réponds présent. » 

Sur scène, Pierre-Yves Pralong assure au chant, à la basse et à la guitare !

Une période clef

Une présence qui va de pair avec sa nature profonde : « Ma première mission est d’être curé de paroisse pour tous les âges. Ici dans les Coteaux du Soleil, avec l’équipe pastorale, nous nous sommes répartis les tâches et les responsabilités. Moi, je m’occupe des jeunes. » Tout de suite, il tient à préciser : « Il n’y a pas d’âge plus important que les autres, mais celui de l’ado-adulte est un peu clef. On sort du parcours prévu en paroisse durant l’enfance – pardon, communion, confirmation – pour arriver à la liberté de celui qui pose des choix dans sa vie. En fait, c’est un tournant, aussi pour la foi. J’ai plaisir à accompagner les jeunes dans cette transition, en lien avec toutes les questions qu’ils peuvent se poser. » 

Car contrairement à l’enfant « qui n’a pas besoin de tellement de preuves et d’explications et pour qui la foi est quasi naturelle, le jeune se confronte encore plus à ce qu’il vit et voit dans le monde. On va plus loin dans l’approfondissement et le raisonnement ». Sans toutefois oublier le côté ludique, typiquement lors d’un festival comme OpenSky. 

Une roulotte pour se confesser

Quand on lui demande comment il a préparé cet événement, Pierre-Yves Pralong donne une réponse que l’on n’attend pas forcément : « Clairement, Dieu dépose tout ce dont on a besoin dans nos cœurs. Plus pratiquement, tout commence avec la mise en place du concert (rires). »

Si Raising Hope a assuré l’ouverture dès 16h30, le groupe est venu sur place quelques heures plus tôt afin d’installer le matériel et la sono. Mais aussi pour repérer les lieux. « Le moment venu, tout a commencé avec un temps de louange et notre concert proprement dit. » Ensuite, alors que se succèdent les autres formations musicales, animations et démonstrations, le curé de Plan-Conthey et Saint-Séverin ne se départit jamais de son rôle de prêtre. « Une roulotte était à disposition pour des confessions qui ont été assurées grâce à un tournus entre confrères. Un très beau ministère, où certaines personnes sont venues me parler comme à un ami, dans un dialogue simple et direct. » 

Une bonne sono !

Après avoir aussi contribué à régler quelques problèmes techniques, Pierre-Yves Pralong passe ensuite son temps en rencontres et en discussions informelles. « L’important dans ces soirées est d’être présent pour discuter avec les jeunes qu’on croise. Prendre du temps pour eux. Beaucoup étaient venus pour écouter et voir Glorious, un groupe français très apprécié et connu. Certains avaient amené des amis, pas forcément croyants au départ. Au final, j’ai l’impression que tout le monde a passé un bon moment. »

Entre 22h15 et 23h30 s’est déroulée la messe (présidée par Mgr Jean-Marie Lovey), qu’il a concélébrée. « J’ai dû me faire remplacer en paroisse le jour même, mais le lendemain à 11h, j’étais bien présent pour la célébration dominicale. Je suis quand même parvenu à rentrer dormir quelques heures après la fin de la soirée », sourit-il. Avant de conclure : « La gloire de Dieu, on peut aussi bien la célébrer à l’église que sur scène avec de la musique, de la lumière et une bonne sono. »

Au fil d’un festival

13h –> Début de la mise en place du matériel

16h30 –> Début de la louange de Raising Hope

19h30 –> Permanence de confession

22h15 –> Concélébration de la messe

2h –> Fin de la soirée

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