Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteurs de Sierre (VS), mars 2021
Helena Christen habite Evolène, elle est deuxième d’une fratrie de 3 filles. Diana Duarte habite Sierre, elle a une jeune sœur. Toutes les deux ont 21 ans et étudient à la HES en Sciences sociales. Deux amies complices et engagées.
PROPOS ET PHOTO RECUEILLIS PAR MERCEDES MEUGNIER-CUENCA
Lors d’une présentation à l’ECCG de l’action de Sierre partage : « Les cartons de la solidarité » par la responsable, Christianne Perruchoud, Helena et Diana s’inscrivent sur-le-champ pour travailler 2 heures à cette action, histoire de « voir »… et les voilà engagées depuis 2 ans, un samedi par mois, à l’épicerie solidaire de Sierre. Quand on habite Evolène la distance ne fait pas peur à Helena habituée à suivre les cours à la HES de Sierre ; deux amies partageant les mêmes valeurs : le sens des autres.
Question d’avenir
Diana et Helena poursuivent des études à la HES SO en travail social. « Nous avons fait des stages. » Helena dans une crèche d’Evolène et Diana a eu l’occasion de suivre différents élèves en difficulté et bénéficiant d’un appui et d’un accompagnement par des enseignantes spécialisées.
Le passage à Sierre partage a aiguisé leur sens de l’observation et, là aussi, elles ont découvert diverses formes de vulnérabilité. (Lors de la fermeture des écoles, des enfants n’ayant pas d’ordinateur à domicile pour suivre les cours à distance ont été pénalisés.) Diana est portugaise et elle a constaté les difficultés qu’ont certains parents à encadrer leur enfant quand on ne maîtrise pas la langue ou encore lorsque les deux parents sont au travail, qui garde les enfants ? Pour Helena, les difficultés des enfants de la crèche étaient moins fréquentes, mais elle a été sensible à la situation d’une famille qui n’arrivait pas à subvenir au financement d’une place de crèche, la maman ne travaillant pas en dehors de son domicile n’avait pas droit à une subvention. « Dans les villages de nos vallées il y aussi de la pauvreté moins visible, mais… »
Motivation
« On se sent presque coupable devant cette précarité car nous étions loin d’imaginer que des personnes n’ont pas les moyens de s’acheter de quoi manger et cela se passe chez nous. » Alors, de quelques heures, leur présence à Sierre partage devient un rendez-vous mensuel le samedi après-midi.
Ce ne sont pas des questions religieuses ni politiques qui les motivent, il s’agit plutôt d’un sens aigu de la justice et de la solidarité qui les anime et elles comptent continuer leur travail à Sierre partage car cela est une ouverture aux autres. Quand on les rencontre et qu’on les écoute, il n’y a pas le moindre doute quant à leur motivation et enthousiasme exemplaires.