Par Geneviève de Simone-Cornet
Photo : Jean-Claude Gadmer
Nous allons cheminer vers Noël au rythme des quatre semaines de l’Avent. Pour nous retrouver devant la crèche en famille et en paroisse. Célébrer le rendez-vous de Dieu et de l’humanité dans le visage d’un enfant. Serons-nous à l’heure ? Prêts à rencontrer Dieu dans la fragilité et la douceur d’un nouveau-né ? Serons-nous à la hauteur ?
Le temps de l’Avent nous est donné pour nous mettre au diapason de Dieu. Car celui que nous allons rencontrer est déroutant, inattendu, toujours neuf : « Vous me rangez / au vestiaire des idées reçues / et je viens à vous / dans la fraîcheur de la grâce ! », écrit Francine Carrillo dans « Traces vives. Paroles liturgiques pour aujourd’hui » (Labor et Fides, 2006). Celui que nous attendons habite déjà nos combats et nos doutes : « Vous me voulez / comme réponse / et je me tiens / dans le bruissement de vos questions ! ».
Noël, c’est Dieu qui vient éclairer nos nuits d’une lumière nouvelle, prendre corps pour marcher avec nous, prendre cœur pour aimer avec nous, prendre voix pour crier avec nous. L’enfant de la crèche n’adoucit rien, ne résout rien. Mais il vient nous dire cette chose essentielle : « Je suis avec vous ». Tous les jours. En tout temps.
Ne ratons pas le rendez-vous où Dieu nous espère : « Sous les pavés de vos errances », « je vous attends / comme la nuit attend le jour… ». Préparons nos cœurs, nos esprits et nos vies, faisons place à celui qui nous fait signe. Pour cela, écrit Francine Carrillo dans « Braise de douceur » (Ouverture, 2000), « renouer avec l’enfant / qui sommeille au-dedans /Tendre obstinément la main / vers le matin qui vient / S’étonner de ceux / qui nous sont donnés ». Garder en nous, précieuse, la capacité de nous émerveiller. Nourrir l’espérance. Vivre au pas de la tendresse. Tisser nos jours d’humilité.
A chacun un Noël de paix, de joie et de lumière.