Sauvés, mais tous ensemble!

Sauvés, mais tous ensemble!
Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), mai-juin 2020

Par Sylvie Humbert | Photo: DR

La préparation du magazine que vous êtes en train de lire a coïncidé avec les premières mesures prises par le gouvernement pour endiguer la propagation du coronavirus. Proposer un contenu varié compte tenu des événements annulés est un défi que les rédacteurs de L’Essentiel ont essayé de relever au mieux. La preuve avec un témoignage très touchant.Nous sommes le 16 mars 2020 et je suis en retard pour livrer mon papier. Les nouvelles anxiogènes se multiplient et il est assez difficile de mettre des mots sur ce qui m’habite, sur ce qui, sans doute, vous habite aussi (du moins à l’heure où j’écris ces lignes).

Ce qui est le plus difficile, c’est la division de la population, parfois au cœur d’une même famille : d’un côté, ceux qui souhaitent absolument obéir aux consignes pour eux, mais aussi et surtout pour les autres ; de l’autre, ceux qui pensent qu’ils ne seront jamais atteints.

Responsables ensemble
Il me semble que cela reflète notre relation à Dieu. Certains essaient de respecter au mieux les préceptes de notre religion. D’autres se disent qu’ils vont passer entre les gouttes et reportent la pratique de la foi, l’obéissance à la Parole de Dieu et la prière à plus tard… quand ils n’auront plus rien d’autre à faire. Et un jour, il sera trop tard.

Le péché d’orgueil, « faire sans Dieu », est un peu comme ce virus invisible et contagieux. On pense que c’est pour les autres, les vieux, les malades,… Mais nous sommes humains ensemble. L’insouciance de ceux qui pensent se suffire à eux-mêmes, qui estiment très bien vivre sans Dieu, nous concerne. Nous ne serons pas sauvés tout seuls : nous sommes responsables les uns des autres ; nous sommes responsables de témoigner sans relâche.

Dieu ne nous oblige à rien, il n’est pas un dictateur comme le Parti communiste chinois. Dieu nous attend comme le père du fils prodigue. Nous savons ce qu’il y a lieu de faire, mais nous laissons passer un temps précieux au nom de la liberté individuelle.

Pendant ce temps, les migrants continuent de rêver d’Europe. Dépouillés de leur humanité, ils sont pris entre deux feux, enjeu stratégique dans la main des puissants. Nous sommes pétrifiés, horrifiés par ce qui se passe, et incapables d’agir !

Ne plus agir sans Dieu
Il est facile d’écrire, le cœur serré, que ce n’est pas ce que Dieu attend de nous, que ce n’est pas obéir à Dieu que de pleurer les bras ballants devant tant de misère. Mais que faire ? C’est comme avec ce virus : on se terre chez soi et on attend. Bien sûr, on a du temps pour prier, beaucoup de temps !

Mais Dieu n’a pas d’autres mains que les nôtres pour panser les plaies. Pas d’autres cœurs que les nôtres pour aimer. Oh comme j’aimerais savoir quoi faire ! Comme ce serait bien de savoir ce que Dieu attend de nous concrètement !

Nous ne pouvons pas tous nous précipiter dans les hôpitaux pour offrir notre aide. Mais nous pouvons prier afin de trouver de nouveaux chemins pour venir en aide à notre prochain. Nous pouvons ne plus jamais nous laisser persuader par le monde de la finance qu’il n’y a pas d’autre alternative que la croissance, pas d’autre bonheur qu’un compte en banque bien garni. Nous pouvons réfléchir à une autre humanité en écoutant les paroles du Christ. Il y a néanmoins une chose que nous ne pouvons plus faire : ne plus agir sans Dieu ! Nous allons faire pour Lui, avec Lui et en Lui.

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