Espérer contre toute espérance

Espérer contre toute espérance

TEXTE ET PHOTO PAR CLAUDE AMSTUTZ

Avec Noël, la vie divine s’unit à la vie humaine. L’arbre de Noël évoque donc la renaissance, le don de Dieu qui s’unit à l’homme pour toujours, qui nous donne sa vie. Les lumières du sapin rappellent celles de Jésus, la lumière de l’amour qui continue de briller dans les nuits du monde. C’est par ces mots que notre pape François, recevant en décembre dernier les délégations péruvienne et italienne, rappelait le sens profond de ces symboles de Noël, porteurs d’espérance dans le secret de nos cœurs, de nos familles, de nos communautés.

Ce message a été entendu, comme chaque année – sauf en 2020 en raison de la pandémie – lors de la célébration œcuménique à la Résidence EMS des Bruyères, avec le pasteur Joël Stroudinsky et les animateurs du lieu, auprès des plus fragiles, mais aussi des plus attachants de nos proches, ces autres visages de Dieu.

Célébration de la Parole avec l’annonce de la Bonne Nouvelle dans saint Luc, des chants traditionnels rappelant nos origines, nos racines ; nos souvenirs de jeunesse dissipant pour un temps les brumes environnantes de la pandémie et les parasites des temps actuels, avec leur cortège de mauvaises nouvelles dont les médias et les réseaux sociaux sont si souvent les multiplicateurs.

Eteignons, pour quelques instants, nos portables, nos radios, nos téléviseurs et ouvrons nos yeux sur le monde qui nous entoure avec le regard aimant de la Vierge Marie sur son Enfant. Alors, peut-être, découvrirons-nous que les miracles petits ou grands ont lieu tous les jours comme au temps de Jésus et que les moments heureux – comme le Noël à la Résidence EMS des Bruyères – sont une histoire qui commence, loin de la confusion ambiante qui veut nous voler notre espérance.

Le monde tient debout par ce réseau d’amour que nous créons, vous et moi, chaque jour, et tous ces êtres qui, en cet instant, sont en train de faire quelque chose, des actes d’amour dans le monde, un regard de tendresse pour la terre qui nous entoure, pour la création. Cela tient le monde debout. Il ne s’agit pas de se détacher du monde, mais de le rencontrer à partir d’une autre force… (Christiane
Singer, Du bon usage des crises, Albin Michel / 1996).

Wordpress Social Share Plugin powered by Ultimatelysocial
LinkedIn
Share
WhatsApp