Service de la Pastorale du Réseau la Santé Glâne (RSG)

Service de la Pastorale du Réseau la Santé Glâne (RSG)

« J’étais malade et vous m’avez visité. » Mt 25, 36 b

PAR LE PÈRE FRANCIS BASANI | PHOTOS : JEAN-PAUL CONUS, PÈRE FRANCIS BASANI

Chers paroissiens, chères paroissiennes,

Notre unité pastorale compte trois EMS : le home de Billens, le foyer de Vuisternens ainsi que celui de Siviriez.

En tant que délégué de l’équipe pastorale auprès du Réseau Santé Glâne, je vous informe que Melchior et Benjamin se sont retirés de leurs engagements dans la pastorale de la santé il y a maintenant trois mois pour prendre leur retraite. Les membres de l’unité pastorale Sainte Marguerite Bays et moi-même, adressons à cette occasion nos chaleureux remerciements à Melchior et à Benjamin pour leur précieuse collaboration et nous leur présentons tous nos meilleurs vœux pour l’avenir.

Aujourd’hui, à travers ce bref article, j’ai la joie de vous présenter les personnes mandatées dans la pastorale de la santé et de la solidarité qui sont engagées depuis le 1er septembre 2021 pour les remplacer. Je souhaite la cordiale bienvenue à Marie-France Aeby et à Chantal Vogler dans notre unité pastorale et leur souhaite beaucoup de joie dans leur nouvelle mission.

Questions à Marie-France Aeby et Chantal Vogler

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

C : Originaire de la vallée de l’Intyamon, en Gruyère, où j’ai grandi, je suis mariée à Dominique et maman de trois filles âgées de 20 à 14 ans. Après des études en sciences naturelles et quelques années de travail, je me suis consacrée à ma famille durant une vingtaine d’années. J’ai souhaité alors me diriger vers une activité plus orientée vers les relations humaines et, après quelques années dédiées au bénévolat et à ma formation, me voilà auprès des résidents du Réseau Santé Glâne.

MF : Je m’appelle Marie-France et j’ai 54 ans. Nous avons eu la joie d’avoir trois enfants qui sont jeunes adultes maintenant mais toujours bien présents à la maison. J’habite en Gruyère où j’ai été engagée en paroisse durant 20 ans. Il y a 10 ans j’ai suivi la formation d’aumônier en milieu hospitalier au CHUV. J’aime être dehors en nature avec notre chien par n’importe quel temps. Et depuis le 1er septembre je découvre les beautés de la Glâne !

Combien y a-t-il de personnes engagées dans les EMS du Réseau Santé Glâne ?

C : Nous sommes donc les deux aumônières mandatées par le Service solidarités de l’Eglise catholique et nous nous appuyons sur une bonne quinzaine de personnes qui œuvrent bénévolement. Il faut relever que sans ces personnes au grand cœur, le service
ne pourrait jamais offrir toutes les prestations qui existent actuellement. Nous collaborons également avec Mme Florence Blaser, pasteure, qui vient régulièrement donner du temps aux résidents réformés.

MF : Et si certains d’entre vous ont le goût de la rencontre avec les aînés, qu’ils n’hésitent pas à nous contacter pour nous rejoindre.

Quel regard portez-vous sur les résidants ?

C : Ils sont tous tellement uniques et attachants ! Chacun et chacune a quelque chose à m’apporter et à apporter à la vie de son foyer. Chacun a sa personnalité, son vécu, son présent et ses perspectives. C’est toujours un plaisir de les rencontrer, que ce soit dans le couloir, lors d’une célébration ou pour un temps de rencontre personnelle.

MF : J’ai été élevée par ma grand-maman et mon premier poste de travail à 20 ans était au Foyer de Bouleyres à Bulle. Je me sens proche des résidents tout en ayant un regard rempli de respect pour leur parcours de vie et leur expérience face aux vicissitudes et aux changements.

Quelle aide spirituelle peut apporter la présence des aumôniers ?

C : Pour certains résidents, la notion de foi est importante et la participation aux célébrations est essentielle. Nous proposons donc des messes et temps de prière. Le fait de pouvoir prier individuellement avec nous compte aussi pour certaines personnes. Mais l’élément le plus important est peut-être le temps que nous pouvons leur consacrer, temps de présence, d’écoute et de partage, notamment lors de rencontres individuelles. Ce temps offert peut aider à avancer sur le chemin de la vie avec tout ce qu’il comporte de difficultés ou de questionnements dans cette phase délicate de l’existence. Certains résidents souffrent aussi de solitude, et notre visite peut leur apporter un moment agréable et déboucher en même temps sur de nouvelles perspectives.

Il ne faut pas oublier non plus que nous sommes au service de toutes les personnes de la maison, croyants ou non, résidents ou membres du personnel.

MF : Il me semble important d’accompagner la personne dans toutes ses dimensions. Que cela soit par les soins, la cuisine, l’animation et aussi la spiritualité. C’est un tout à mon avis. Prendre en compte la spiritualité permet de mobiliser les ressources de la personne pour traverser les étapes de la vie. Plus particulièrement encore lorsque c’est plus difficile pour eux en raison de la maladie et de la perte.

Quelles sont vos joies dans votre travail auprès des résidents ?

C : La principale est la joie de la rencontre : joie d’être ensemble, de partager le moment présent, d’évoquer la vie qui se déroule, d’aller y chercher des élans pour poursuivre le chemin. Joie d’être parfois simplement aux côtés d’une personne, même si c’est dans le silence.

MF : Celle d’être une présence, en toute simplicité. Je fais partie de la maisonnée comme eux et nous partageons joies, peines et attentes au quotidien. Je pense que les personnes que nous rencontrons, ce n’est pas du hasard. Jusqu’à notre dernier souffle, nous sommes au monde unique et porteur d’être là ici et maintenant.

Quelles sont vos peines dans vos engagements ?

C : Toute rencontre ne débouche pas sur un élan de vie ni même parfois sur un échange. Il faut pouvoir accepter que le temps de l’autre ne soit pas forcément accordé au mien ou que ma présence ne soit pas appréciée à tel moment. La liberté et l’agir du résident sont primordiaux. Il faut donc parfois passer sur une déception passagère et accepter de n’avoir pas su répondre aux attentes d’une personne.

MF : Je n’ai pas eu moi-même de la peine. Mais, j’ai partagé celle des personnes qui ont perdu de l’autonomie, qui souffrent dans leur corps ou leur intériorité. Etre là à leur côté est pour moi le cœur même de ma raison d’être engagée dans le service d’aumônerie.

 

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