[thb_image image= »4759″]Par Jean-Michel Girard
Photo: DR
Aujourd’hui, en préparant cet édito, je m’aperçois que le mot écologie veut dire science de la maison. A l’origine, l’inventeur du mot écologie a pensé à une science qui étudierait la relation entre les êtres vivants et le lieu où ils habitent ; en quelque sorte, les conditions de vie des vivants. Si nous réfléchissons à notre maison d’habitation, à ce qu’elle représente pour nous, nous n’aurions pas besoin d’une étude scientifique basée sur des millions de statistiques pour trouver une orientation et une motivation juste par rapport à l’environnement.
Quand j’étais enfant, c’était très simple de dessiner une maison : un carré surmonté d’un triangle ; sur un des côtés du triangle, une cheminée fumante et, dans le carré, une porte et trois fenêtres. Depuis, j’ai appris que des gens vivent dans des yourtes, des cases, des igloos, des tentes, des favelas… Il y a une grande diversité, mais aussi des points communs : le « chez-soi ». Si nous sommes bouleversés par la réalité des réfugiés, c’est en particulier parce qu’ils ont perdu leur « chez-soi ». Nous prenons conscience que la terre est le « chez-soi » de tous et de chacun et que nous devons prendre soin ensemble de notre maison commune.
Parfois, les perspectives de la globalisation, de la mondialisation effraient car on pressent de nombreux dangers. Mais lorsque Jésus parle de la Maison de son Père – où il y a de nombreuses demeures – on perçoit que Dieu, qui est Père, voit comme une joie que ses enfants puissent être unis dans la maison familiale. C’est déjà vrai sur la terre. En contemplant le projet de Dieu, nous pouvons trouver la meilleure motivation pour prendre soin de la maison commune. Saint Augustin disait : « Plus vous aurez pris soin du bien commun de préférence à votre bien propre, plus vous découvrirez vos progrès. »