Avec une option pédagogique enracinée dans l’incarnation du Christ, l’équipe de la Formation de l’ECR, a rejoint la catéchèse et le catéchuménat dans une seule entité depuis septembre 2021. Elle contribue activement au développement des compétences des agents pastoraux, prêtres, laïcs et bénévoles œuvrant au service de l’Eglise, ainsi que de toute personne désireuse d’en apprendre davantage sur la foi et l’Eglise.
PAR MYRIAM BETTENS
PHOTO : SERVICE FORMATION ECR
«Le profil des gens à qui s’adresse la Formation a beaucoup évolué et les demandes sont aujourd’hui plus spécifiques», indique Bruno Fuglistaller. Alors qu’à l’origine il s’agissait surtout de former les agents pastoraux, prêtres et laïcs tout en offrant quelques propositions ouvertes à tous, actuellement le panel de formations proposées s’est élargi, tout comme le public à qui elles s’adressent.
«Nous rencontrons de plus en plus de participants qui désirent connaître les fondements de la foi chrétienne, car il n’y a pas eu de “socialisation ecclésiale” préalable. D’autres sont bouleversés parce que l’Eglise, en tant qu’institution, n’a pas accompagné le changement sociétal. Dès lors, ils demandent s’ils veulent continuer à être chrétiens. Il y a quelque chose de l’ordre de la foi personnelle, mais il y a aussi un vrai questionnement sur l’appartenance institutionnelle», poursuit Guillermo Kerber. Ils ont, par exemple, organisé des parcours de formation pour les auxiliaires de l’eucharistie, sur l’histoire des Eglises genevoises ou encore des ateliers pour approfondir les structures de l’Eglise dans le diocèse et le rôle que chaque chrétien peut y jouer.
Les deux théologiens sont également actifs dans l’enseignement à l’Atelier œcuménique de théologie (AOT) dont chaque volée accueille une soixantaine de participants. Ils suivent, durant deux ans, des cours donnés par des enseignants catholiques, protestants et orthodoxes. « A l’AOT et dans d’autres formations théologiques que nous proposons, nous enseignons la manière de susciter les bonnes questions. Faire théologie c’est ça ! » lance Guillermo Kerber avec emphase. La théologie n’est pas destinée uniquement aux académiciens et aux religieux, bien au contraire. Bruno Fuglistaller abonde : « L’expérience humaine peut à la fois témoigner et découvrir la présence de Dieu dans le monde d’aujourd’hui. »
Au service, mais comment ?
Qu’est-ce que l’« option pédagogique enracinée dans l’incarnation du Christ » ?
Bruno Fuglistaller : La foi ne se situe pas en dehors de la vie. Le Christ s’est incarné, il a accepté de courir le risque d’être un Homme, d’entrer dans l’Histoire. L’expérience humaine peut à la fois témoigner et découvrir la présence de Dieu dans le monde d’aujourd’hui. Cette option pédagogique essaie d’établir le lien entre la foi et la vie. Cela, en portant un regard sur le monde qui révèle la présence de Dieu, son action, l’attente que cette présence suscite et la manière d’y répondre.
Quel « service » apportez-vous aux catholiques genevois dont on ne se rend pas compte ?
BF : Il permet ou aide des femmes et des hommes à prendre des responsabilités pour que l’Eglise soit présente dans différents lieux, tels que les aumôneries ou lors de funérailles, par exemple. Cela leur permet d’être une présence d’Eglise autre que des prêtres ou des agents pastoraux professionnels.
Guillermo Kerber : Le Service de formation n’est pas limité aux frontières cantonales. Nous avons de nombreuses collaborations en dehors de Genève et de Suisse. C’est aussi une façon de montrer la catholicité de l’Eglise, à comprendre dans son sens premier d’universalité.