PAR JEAN-CHRISTOPHE CRETTENAND
PHOTOS : BENOÎT GAILLARD (BENGAIL)
Au fil des messes dominicales, il m’arrive de me dire qu’il y a de moins en moins de monde à l’église, du moins que le noyau que j’étais habitué à rencontrer dans les bancs de mon église, devient de plus en plus petit. Je ne vous parle pas des messes en semaine, car à ce que j’entends il n’y a pas grand monde…
Cependant, affirmer cela sans plus de considération, c’est oublier un peu vite que depuis quelques décennies il est devenu de plus en plus courant de choisir sa célébration en fonction de son agenda. Selon les activités du week-end, les cases libres sont identifiées et on trouve alors à coup sûr un horaire de messe qui permet de satisfaire tout le monde au coup par coup. Ainsi, le noyau est dispersé, mais il n’en reste pas moins fidèle.
De même si lors d’une messe en semaine dans une paroisse voisine je me dis qu’il y a vraiment du monde ici, c’est que je ne suis pas dans ma paroisse pour faire monter le compteur.
Dernièrement, avec mon copain Xavier (Rémondeulaz pour ceux qui le connaissent), nous nous sommes fait la réflexion, à la sortie d’une célébration, que nous étions les deux plus jeunes paroissiens du jour. Si cette perspective que deux quadragénaires représentent la base de la pyramide des âges des fidèles n’avait déjà rien de réjouissant, c’est lorsque nous nous sommes rendu compte qu’à nos 20 ans nous nous faisions déjà la même réflexion que nous nous sommes dit : « Oh là là. »
Pour aller au bout de mes théories des églises désertées et des fidèles vieillissants, basées sur mes constats sporadiques, il en faut tout de même un peu plus… Afin que ces dernières soient véritablement solides, il faudrait que je sois plus régulier dans la fréquentation des célébrations de ma paroisse. De cette façon, mes statistiques personnelles seraient réellement fiables et ne m’amèneraient pas à de bien trop hâtives conclusions…