Stravinski, église St-Pierre d’Yverdon (VD)
Par Amandine Beffa
Photo: Jean-Claude Gadmer
A l’heure où j’écris ces lignes, il n’est pas question de sortir de chez soi pour aller visiter des églises. Nous sommes un peu comme les apôtres le jour de la Pentecôte, cloîtrés pour éviter un danger extérieur. Pour autant, comme dans le cas des apôtres, les portes fermées n’empêchent pas le Christ de nous rejoindre là où nous sommes.
Le vitrail de Théodore Stravinski qui se trouve en l’église Saint-Pierre d’Yverdon nous propose une lecture de cet événement.
Vers les bras de la Vierge
La scène est comme figée au moment où l’Esprit Saint descend sous la forme de langues de feu. Mais cet esprit de vie n’a pas encore touché les cœurs. Les couleurs choisies pour les visages des apôtres semblent traduire une certaine angoisse.
Tout dans la perspective conduit dans les bras ouverts de la Vierge Marie qui accueille ce petit peuple refermé sur lui-même.
Jamais seuls
Au premier plan, Jésus ressuscité semble surgir du calice et de la Bible (symbolisée par les inscriptions AT et NT). Les deux tables de l’Eucharistie et de la Parole de Dieu sont les deux lieux particuliers de la présence du Christ. Cette partie de l’œuvre nous rappelle qu’il est avec nous, tous les jours jusqu’à la fin (Mt 28, 20).
Que la méditation de ce vitrail, en vrai ou en image, nous rappelle que dans la détresse nous ne sommes jamais seuls (le Christ nous l’a promis) ; que nous pouvons toujours demander l’Esprit de force et de courage et que la Vierge Marie nous accueille comme une mère aimante réconforte ses enfants.