Vite oublier la pandémie?

Vite oublier la pandémie?
Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Unités pastorales du Grand-Fribourg (FR), mai-juin 2020

Par l’abbé Jean Glasson, administrateur de l’UP Notre-Dame de Fribourg | Photo: A. Volery

Pouvions-nous imaginer vivre une telle insécurité en Suisse, de telles souffrances ? Aurions-nous envisagé un seul instant ne plus pouvoir nous réunir pour la messe ? Que dire de toutes les célébrations sacramentelles reportées ? La fin du confinement va-t-elle signifier alors que nous allons tout reprendre comme avant et nous ruer de manière « boulimique » sur tout ce que nous ne pouvions plus faire ?

Dans l’évangile selon saint Luc (Luc 13, 1-9), des gens rapportent à Jésus deux événements violents : le massacre de Galiléens tués sur l’ordre de Ponce Pilate alors qu’ils offraient des sacrifices et la chute d’une tour qui avait fait plusieurs morts. Voici ce que Jésus enseigne : « Et ces dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé, pensez-vous qu’elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? Eh bien, je vous dis : pas du tout ! Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. »

Le Seigneur interpelle ses interlocuteurs pour qu’ils accueillent ces événements comme une invitation à la conversion. Ainsi tout ce qui advient et qui bouleverse notre quotidien, parfois englué dans le confort ou l’indifférence à Dieu et aux autres, peut être compris comme un appel à la conversion, à un retour à l’essentiel. 

Disciples de Jésus-Christ, soyons de ceux qui interpellent notre société par leur comportement : qu’est-ce que ce temps de crise doit modifier dans notre comportement vis-à-vis de Dieu, des autres, de nous-mêmes et de la création ?

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