Education: donner le goût de la vérité

Education: donner le goût de la vérité

Le jeune enfant souvent tenté par l’affabulation, voire le mensonge, doit apprendre petit à petit à dire la vérité. Il a besoin d’adultes attentifs et bienveillants pour l’accompagner.

Par Bénédicte Jollès
Photo: Pxhere« Mon père, il a trois Tesla », lance Baptiste, 6 ans, à la cantine. Le petit qui grandit a facilement des raisons de mentir : besoin de se valoriser, peur d’être grondé, paresse, jalousie… Pas de panique avant l’âge de raison, autour de 7 ans, il est normal que son imaginaire soit fertile ; il a du mal à distinguer ses rêves de la réalité. Il revient aux parents de le ramener au réel, de l’aider à mûrir pour qu’il réalise les bénéfices de relations basées sur la confiance. 

Le petit enfant teste la crédulité des adultes, si son mensonge n’est pas démasqué, s’il en tire des bénéfices, il le renouvellera. 

La vérité apaise
Un des enjeux de l’éducation chrétienne est de transmettre le goût de la vérité : source de joie, elle libère et apaise. Plus les parents sont transparents, plus les enfants apprennent à l’être. Dans ce domaine comme dans beaucoup d’autres, l’exemple est premier. Vigilance donc face à nos pieux « arrangements » ou nos omissions douteuses.

« Je t’ai caché mes mauvaises notes, tu me punis trop fort », lance Charlotte, 10 ans, entre deux sanglots. Sans renoncer à l’exigence, une certaine souplesse parentale aide les jeunes à vivre loin du mensonge. Au contraire, les éducations trop sévères favorisent la dissimulation. Nos enfants peuvent-ils s’exprimer sans être trop fortement rabroués ?

L’expérience de la miséricorde
Impossible d’acquérir ce goût pour la vérité sans faire l’expérience de la miséricorde et du pardon parental. Celui-ci libère, surtout s’il souligne le courage dont l’enfant fait preuve en avouant le vrai. En cas de grosses difficultés, après un temps d’écoute et de discussion, l’adulte peut aussi proposer le sacrement de la réconciliation si lui-même le reçoit. Il ne s’agit pas d’une punition bien sûr, mais d’une aide du Seigneur. « Quelle expérience magnifique pour celui qui peine d’être pardonné et fortifié par Jésus lui-même ! » avoue Marion, maman de deux enfants et catéchiste.

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