Puissante tendresse

Puissante tendresse

Les familles chrétiennes sont appelées à s’aimer avec tendresse, elle est le reflet de l’amour du Père.

Par Bénédicte Jollès
Photo: flickr« Vivez-vous avec un avare affectif ? » Articles et tests sur internet abordent la question de la tendresse dans le couple, aussi délicate à recevoir pour les femmes que pour les hommes. Chacun peut souffrir d’échanges inexistants ou de relations décevantes. Le couple a pourtant un besoin vital de tendresse, faute de quoi la vie commune devient pesante et toute la famille en pâtit. 

Tous ont besoin d’attentions, de regards, de gestes ou de signes qui disent « je t’aime », « je te pardonne »… Ils donnent joie et confiance pour avancer. « Ma mère manquait de tendresse, j’en souffre encore à l’âge adulte », reconnaît Claire, consciente qu’elle cherche de l’affection de façon maladroite. 

Chacun a sa manière unique d’exprimer son amour : celle des enfants n’est pas celle des grands-parents, celle de la mère n’est pas celle du père. Mais toutes sont réconfortantes. La tendresse ne se décrète pas, elle jaillit du plus profond d’un cœur qui se laisse toucher. Contagieuse, créative, transformante, elle permet de passer de la méfiance à la confiance, de la rigidité à la douceur. Pour sonner juste, nos marques d’affection nécessitent écoute et respect en même temps que maîtrise de soi. Aux antipodes de la mièvrerie, de la fusion ou de la nonchalance, la tendresse amène à trouver la juste distance.

Théologie de la tendresse
« Revêtez votre cœur de tendresse, d’humilité et de bonté », dit saint Paul (Colossiens 3, 12-17). Voilà le secret de la paix et de la foi dans nos familles. Impossible de transmettre la foi sans exprimer son affection. « Je dois ma foi à ma marraine, elle était pratiquante, drôle et affectueuse, j’avais envie de l’imiter », reconnaît Aurore. Avons-nous réalisé que la Bible répète que « Dieu est tendresse et pitié ? » (psaume 102) « Nous sommes appelés à découvrir cette fidélité aimante de Dieu, y compris au cœur de l’épreuve, ensuite nous pourrons être ses mains, son oreille, son cœur… C’est pourquoi, depuis le début de son pontificat, le pape François ne cesse de développer une « théologie de la tendresse ».

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