Par Amandine Beffa
Photo: Jean-Claude Gadmer
Les premiers chapitres de la Genèse sont un extraordinaire poème racontant l’œuvre de Dieu. Leur richesse a beaucoup à apporter à notre vie chrétienne. Toutefois, nous les connaissons si bien que nous oublions parfois de les écouter. Heureusement, l’art vient à notre secours. C’est le cas des vitraux de l’église d’Aire-la-Ville dans le canton de Genève.
Les sept baies représentent chacune un jour. Pour l’artiste Isabelle Tabin-Darbellay, le fil rouge de l’œuvre est Dieu qui met de l’ordre dans le monde.
Le liseré jaune représenté sur les six premiers vitraux symbolise l’amour de Dieu, inséparable de son action. Le dernier jour, l’or envahit toute la baie. La tendresse et la miséricorde de Dieu sont désormais présents dans chaque recoin de la Création. Le choix du Buisson ardent peut surprendre. Et pourtant, le Dieu Créateur est Celui qui est, qui était et qui vient, révélé à Moïse et présent avec le Christ jusqu’au bout de la souffrance humaine.
Arrêtons-nous sur le quatrième jour : « Qu’il y ait des luminaires au firmament du ciel pour séparer le jour de la nuit. » (Gn 1, 14) On retrouve l’ordre prévu par Dieu. Le jour et la nuit sont départagés par l’Etre de Lumière, représenté sous les traits d’un ange. Penché vers la nuit, il la parsème d’étoiles. Le coin droit semble concentrer angoisse et obscurité et la lune qui s’y trouve symbolise la Présence de Dieu jusque dans nos nuits. Progressivement, les teintes s’éclaircissent pour éclater dans le rayonnement du soleil.
Reprenons le récit biblique : « Qu’ils servent de luminaires dans le firmament du ciel pour éclairer la terre. » (Gn 1, 15) Que le soleil et la lune nous rappellent la présence rayonnante de Dieu dans nos jours et dans nos nuits.