Par François-Xavier Amherdt
Photo: DRLa foi en la communion des saints, que nous professons dans le Credo, nous met en relation par le Christ avec les vivants et les défunts. C’est à cette conviction que se rattache Thérèse de Lisieux lorsqu’elle affirme : « Je passerai mon ciel à faire du bien sur la terre. » De même que la communion entre frères et sœurs sur la terre nous rapproche de Jésus-Christ, qui demeure en nous lorsque nous nous aimons les un·e·s les autres, de même celle avec les saint·e·s du ciel, ceux reconnus officiellement par l’Eglise et proposés à la mémoire des fidèles, comme nos proches défunts dont nous avons pu éprouver la bienveillance, nous unit au Fils de Dieu. C’est de lui que découle toute grâce. C’est par lui que les membres du peuple de Dieu agissent comme un seul corps.
De là vient que nous continuons de prier pour les morts (cf. 2 Maccabées 12, 45) et de les recommander à la bonté infinie du Père. Dans une même louange à la Trinité sainte, tous les enfants de Dieu forment ainsi une seule famille, par-delà l’espace et le temps, et répondent de ce fait à la vocation profonde de l’Eglise.
Eviter la curiosité malsaine
Par contre, la Bible et la Tradition ont toujours récusé les pratiques cherchant à communiquer « directement » avec les défunts : « On ne trouvera personne chez toi qui interroge les spectres et les devins, qui invoque les morts. » (Deutéronome 18, 10 ; voir aussi Jérémie 29, 8) L’Ecriture nous invite à nous remettre en total abandon entre les mains de la Providence concernant l’avenir et à laisser tomber toute curiosité malsaine à propos de l’au-delà (cf. Matthieu 6, 25-34).
Puissances secrètes
En effet, l’évocation des morts, le recours aux médiums et aux voyants cachent une volonté de mettre la main sur l’histoire et le temps et un désir de se concilier les puissances secrètes, qui s’opposent à l’abandon dans les mains du Seigneur de toutes les tendresses et miséricordes.
C’est dans l’Esprit saint que nous sommes toutes et tous en communion, et la grâce de l’Esprit nous suffit.