Par Amandine Beffa | Photo : Jean-Claude Gadmer
La tradition des statues monumentales du Christ est bien connue, en particulier grâce à son plus illustre représentant, le Christ Rédempteur de Rio. Lens y participe, en accueillant une statue haute de 30 mètres, érigée en 1935 pour les 1900 ans de la mort de Jésus.
Ici, le Christ est représenté portant la croix dans sa main gauche et le bras droit levé. Il ne fait pas l’économie de la Passion, mais la mort est vaincue et là réside notre espérance.
Les chemins qui permettent de rejoindre la base de l’œuvre sont très symboliques. Il est possible de choisir entre un sentier escarpé bordé des stations du chemin de croix et un itinéraire plus doux qui passe par un oratoire consacré à Notre-Dame de Lourdes. Les métaphores sont belles, une voie plus difficile, qui nous fait monter avec le Christ qui a souffert ; une voie plus douce, avec la Vierge Marie qui nous guide et nous accompagne.
Si la Solennité du Christ-Roi de l’Univers nous rappelle que sa royauté n’est pas de ce monde (Jean 18), elle souligne aussi que ses souffrances sont bien réelles. Jésus n’en a pas fait l’économie, mais, « ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout » (Jean 13, 1). Selon les années liturgiques, les textes que nous lisons ce dimanche-là sont ceux de la Passion. Jésus crucifié ne descend pas à l’invitation des moqueurs, mais écoute et accueille celui qui a été condamné avec Lui (Lc 23, 35-43).
Monter voir la statue du Christ-Roi de Lens, c’est à la fois reconnaître la Gloire de Dieu et dire : « Jésus, souviens-Toi de moi quand Tu viendras dans ton Royaume. » (Luc 23, 42)