Origine de la crèche de la Nativité

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Sacré-Coeur, Ouchy-Lausanne (VD), décembre 2019

Par Alice Jossi-Zamora
Dans les premiers siècles de notre ère, alors que judaïsme et christianisme n’étaient pas encore deux religions bien distinctes, la Nativité du Christ n’était pas célébrée. En effet, dans la tradition juive, célébrer les anniversaires est considéré comme un rite païen.

Au IVe siècle, sainte Hélène, mère de l’empereur Constantin, ramena de son voyage en Terre Sainte, parmi de nombreuses reliques, des restes de la crèche de Bethléem. Pour les abriter, elle fonda à Rome la basilique de Sainte Marie Majeure. Comme on ne connaissait pas exactement la date de la naissance de notre Seigneur, «Soleil de Justice», on fixa la fête de sa naissance, au solstice d’hiver moment de la fête du «Soleil invaincu» qu’elle remplaça. Dès ce moment, les premières célébrations de Noël eurent lieu dans cette basilique romaine.

Le jour de Noël 1223, saint François d’Assise en visite à Greccio, petit village de la région du Latium italien, voulut partager avec tous le souvenir de son voyage à Bethléem. Il décida de célébrer la messe dans une grotte, avec une mangeoire pour autel, en présence d’un bœuf et d’un âne vivants. L’Enfant Jésus n’était pas représenté puisqu’Il était incarné dans le pain et le vin consacrés. Une grande foule accourut, chantant les louanges à Dieu Vivant. Depuis lors, par l’intermédiaire des franciscains, la tradition de la crèche se répandit dans tout l’Occident.

Pour concevoir sa crèche à Greccio, saint François l’a décrite ainsi :
«Je veux évoquer le souvenir de l’Enfant qui naquit à Bethléem et de tous les désagréments qu’il endura dès son enfance; je veux le voir, de mes yeux de chair, tel qu’il était, couché dans une mangeoire et dormant sur le foin, entre un bœuf et un âne.»

Saint François a voulu partager le souvenir de son voyage à Bethléem.

A notre époque, la symbolique de la crèche tend à s’éloigner de ce qu’elle a représenté pendant des siècles. Cette fête, rappelant l’incarnation de Dieu parmi les hommes, né pauvre parmi les pauvres, devrait être célébrée dans la solidarité et l’amour, dans le partage et le don. Or, elle se transforme peu à peu en une célébration de la consommation effrénée et vide de sens. Approchons-nous de la crèche avec les yeux de saint François, avec son humilité, son amour des plus petits et de toute la création, pour chanter avec les anges: «Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux homes qu’Il aime.» Luc 2 : 13-14

Noël

Un scintillement, une lueur dans la nuit,
c’est l’appel de l’amour qui se fait présent.
Il vient combler nos cœurs pour qu’on n’oublie pas que le don de Dieu est fait d’amour.
Meilleurs vœux de Noël
et une Bonne et Heureuse Année 2020 !

L’équipe de rédaction du Sacré-Cœur