Notre-Dame de Grâce

Par Pascal Bovet
Photos: Jean-Claude Gadmer

Notre Dame de Grâce.
Notre Dame de Grâce.

L’image a sa valeur, et sa riche histoire se tisse sur les deux rives du Léman pour s’arrêter à l’église d’Evian.

Au XVe siècle, sous la protection de la maison de Savoie, les monastères d’Orbe et de Vevey prospèrent. Loyse de Savoie (1471-1531), veuve à 19 ans, entre au couvent d’Orbe et offre lors de son accueil une image de la Vierge Marie à l’Enfant, en bois sculpté polychrome.

La Réforme chasse les Clarisses des monastères et les religieuses d’Orbe cherchent refuge auprès de la maison de Savoie, restée catholique.

Malheur pendant le voyage de Vevey à Evian : une tempête met à mal le bateau et sa cargaison. L’image de bois flotte et touche terre à Meillerie, fameuse carrière de pierre. Les sauveteurs la remettent aux destinataires, les Clarisses d’Evian, qui la gardent précieusement et la cacheront durant la Révolution française.

Dernier déplacement : l’image est confiée à un notaire, puis remise à la cure d’Evian.

Depuis 1827, Notre-Dame de Grâce (ou de miséricorde) est face à un représentation de Loyse de Savoie, sa donatrice, dans une chapelle jouxtant le chœur de l’église où elle reçoit nombre de visites et de prières de fidèles.

L’auteur en est inconnu ; la rondeur des personnages n’est pas sans ressemblance avec Notre-Dame de Lausanne. L’oiseau que porte l’enfant Jésus fait allusion à un texte apocryphe racontant que l’enfant Jésus façonnait des oiseaux avec de la terre et leur donnait vie en soufflant sur eux…

Bienheureuse Loyse de Savoie.
Bienheureuse Loyse de Savoie.
Wordpress Social Share Plugin powered by Ultimatelysocial
LinkedIn
Share
WhatsApp