Tout fout le camp…

Tout fout le camp…
Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, paroisse catholique de langue française de Berne, septembre 2020

Par l’abbé Christian Schaller | Photo: www.bernalopez.org 

Dessin de Berna Lopez, 2020.

Inopinément et inéluctablement, nous sommes face à des bouleversements qui nous laissent pantois. Les changements climatiques interpellent notre agir envers la création. Les précautions dues à la pandémie mettent à mal bien des valeurs communautaires : distanciation, gestes barrières, confinement, port du masque, mise en quarantaine. Les interpellations politiques portent leur questionnement à savoir s’il faut garder le « C » dans le nom d’un parti. Les interrogations se posent quant à la transformation en mosquée de l’ancienne basilique Sainte-Sophie d’Istanbul. La recrudescence de la malnutrition renvoie à plus tard le rêve d’un monde sans famine. Et l’augmentation des dépenses mondiales pour l’armement militaire qui n’augure rien de pacifique.

Toutes ces transformations sont source d’inquiétude, donnent le sentiment de perdre le contrôle, nous rendent vulnérables et alimentent nos fantaisies parfois morbides. Le manque de repères nous laisse dans le désarroi. Cependant, croire en Jésus Christ, signifie mettre notre confiance et notre espérance en Lui. Aujourd’hui encore, il nous dit : « N’ayez pas peur ! » En rendant témoignage de cette espérance qui nous habite, nous pourrons contribuer à un renouvellement de la société dans laquelle nous vivons. Ce changement commence par et en chacun de nous. En paraphrasant Pagnol dans Topaze, nous pouvons affirmer que le monde utilise l’expression « foutre le camp », mais que tout baptisé, conscient de sa mission, « prend congé » de ses vieilles habitudes. Toute métamorphose intérieure, aussi petite soit-elle, sera une victoire pour un monde meilleur.

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