Par le Chanoine Joseph Yang
Photo: Marion Perraudin
Nous vivons en réalité dans une société interculturelle et interreligeuse. On n’a pas besoin de chercher bien loin. Prenons l’exemple de Martigny chez nous : une toute petite ville parmi les autres avec ses 18’000 habitants. On y trouve 35% de population étrangère et 113 nationalités différentes !
Je regarde cette réalité comme une chance et une richesse. Une chance : parce que nous n’avons pas besoin de chercher ailleurs. Ils sont là, chez nous. Une richesse : parce que nous pouvons connaître et rencontrer tellement de cultures et de religions différentes dans un dialogue. Entrer en dialogue avec l’autre – selon l’esprit de l’Evangile – exige quelques conditions nécessaires :
• L’égalité. L’autre en face de moi est une personne comme moi. C’est moi-même en quelque sorte (alter ego). En elle, il y a une histoire, une culture, une religion… Au début des célébrations, le prêtre commence très souvent par dire : « Chers frères et sœurs… » En Jésus, nous sommes tous frères et sœurs. Nous sommes égaux.
• Le respect. L’autre en face de moi, c’est Jésus. Parce que Jésus se manifeste en chaque personne. Il nous dit : « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » (Mt 25, 40). Si l’on veut respecter Jésus, respectons l’autre.
• L’ouverture. Si j’ai le désir de connaître l’autre, face à moi, je me dois d’avoir un esprit ouvert, un cœur ouvert. C’est le signe que j’accepte l’autre comme il est.
• Le dialogue. C’est un moyen extrêmement important selon moi pour connaître l’autre, pour vivre avec l’autre, pour cheminer avec l’autre en paix, en joie.