A la rencontre du groupe Maranatha

A  la rencontre du groupe Maranatha

Depuis le début des années 2000, le couvent des carmes de Fribourg a vu se développer un groupe de jeunes animé par les frères. En vingt ans, la formule a évolué : quelle est-elle aujourd’hui et qui sont ses membres ?

PAR PAUL SALLES | PHOTO : DR

Nous sommes un soir d’hiver à Fribourg, comme d’ordinaire froid et quelque peu humide. Nous poussons la porte de la chapelle du couvent des carmes à Fribourg et à peine ouverte, nous entendons déjà les éclats de rire qui viennent régulièrement couvrir le murmure des discussions informelles. Nous suivons les sons qui nous conduisent au bas d’un escalier et nous découvrons alors une quinzaine de jeunes attablés, partageant un pique-nique animé. Avec eux, une silhouette frêle en robe brune : le Frère Baptiste se retourne et nous accueille. C’est lui qui a la charge d’accompagner le groupe de jeunes. Il nous en présente d’ailleurs quelques-uns.

Le pique-nique va bientôt se terminer et ce petit monde s’affaire pour tout ranger et préparer la suite : l’enseignement et la discussion avec le Frère Baptiste sur le thème du semestre. En ce moment, c’est la Sainte Famille qui les occupe, mais auparavant, ils ont pu parler de la prière d’intercession, des anges, du prophète Elie… le tout à la lumière de la spiritualité carmélitaine.

Nous échangeons avec l’une des jeunes présente ce soir-là. Elle nous confie tout ce que le groupe lui apporte ; d’abord un approfondissement de sa foi. « Il ne s’agit pas vraiment d’un catéchisme de base, ça me permet plutôt de découvrir d’autres thèmes dont le contenu ne m’était pas vraiment connu. Mais surtout, j’apprécie beaucoup le fait que ce n’est pas qu’un enseignement théorique : Frère Baptiste nous aide toujours à y voir les moyens de le mettre en pratique dans notre vie quotidienne. C’est très concret en fait ! » C’est ensuite la vie fraternelle de ce groupe qu’elle affectionne : « Je m’y suis fait de très bons amis. » La présence du religieux carme est aussi très importante à ses yeux, car elle estime beaucoup le temps qu’il leur accorde, sa présence simple et douce, son expérience dans la foi qui aide à grandir.

Le fil de la soirée se déroule, c’est maintenant le temps de l’oraison, la prière silencieuse dont les carmes sont les maîtres et qu’ils se plaisent à faire découvrir à ces jeunes. Certains en ont l’habitude, d’autres moins.

« C’est un moment important de notre soirée. Un moment simple d’intériorité et de silence dans notre semaine » témoigne un autre jeune. « En fait, je découvre de plus en plus que, grâce à ces soirées, ma vie de prière se déploie maintenant durant tout le reste de ma semaine : autant les moments précis que je lui consacre le matin, le soir, ou lors d’une messe, que la dynamique globale que ça met en place. La prière c’est aussi essayer de vivre en présence de Dieu tout au long de ma journée, essayer de se connecter à lui régulièrement, simplement penser à lui, lui dire qu’on l’aime, lui confier ce que l’on est en train de vivre. »

Au terme de l’oraison, il est bientôt l’heure de les quitter. Officiellement, la soirée est terminée, mais il paraît que souvent, les discussions durent encore longtemps.

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