Réforme!

Réforme!

Par Thierry Schelling
Photo: CiricSi en paroisses, les changements amènent chamboulement, rancœur voire pire, au niveau de l’Eglise universelle, c’est pareil : Papa Francesco a certainement mis le point final 1 à la constitution apostolique Praedicate Evangelium qui, sept ans auparavant, avait été annoncée comme tâche principale du groupe de travail de cardinaux autour du nouvel élu. Et les adversaires ont été sournoisement présents pendant tout ce temps.

Opposition
Certes, la liberté de leur pensée et de leurs échanges est un droit dont tout le personnel de la Curie romaine peut se targuer. Néanmoins, ces femmes (eh oui, il y en a de plus en plus) et ces hommes prêtent le serment de servir le Pontife romain dans sa tâche de Pasteur universel d’une Eglise multinationale et interculturelle – le kaléidoscope de leurs provenances en témoigne d’ailleurs.

Il y a donc aussi une pluralité d’opinions, et d’aucuns – Viganò, Müller, Burke… pour ne citer que les plus bruyants – ont exprimé leur opposition aux changements, petits et grands, que François aura entérinés après une large et patiente consultation entre la base et la Curie, et un passage au crible de ses sept conseillers. « On me change l’Eglise », entend-on dire…

Se concentrer sur l’essentiel
L’évangélisation est désormais ramenée sur le devant de l’Eglise, et non plus la défense d’une doctrine ; la modestie et le sens du « service temporaire » sont les qualités requises de ses acteurs et actrices, non plus le carriérisme et l’arrivisme ; améliorer les moyens pour toujours mieux atteindre le but : évangéliser par attraction (parfois capillaire) et non pas prosélytisme… Révolution copernicienne qui actualise une fois de plus la vision d’un Jean XXIII : In necesariis, unitas, in dubiis, libertas, in omnibus, caritas…

1 En raison de la pandémie, sa publication a été retardée à la deuxième moitié de l’année 2020, très probablement.

Wordpress Social Share Plugin powered by Ultimatelysocial
LinkedIn
Share
WhatsApp